Les syndicats unissent leurs forces pour la valorisation de tous les travailleurs de la santé et des services sociaux
Saint-Jérôme, le 20 février 2023 – Devant l’importance de tous les travailleurs de la santé et des services sociaux et les défis nombreux affligeant leurs pratiques respectives, l’Association des médecins omnipraticiens Laurentides-Lanaudière (AMOLL), l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la FIQ- Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides (FIQ-SPSL) unissent leurs voix pour une seule et même cause : le maintien d’un système de santé et services sociaux en santé. Une première au Québec!
Dans un grand esprit de collaboration, après près de trois années pour le moins difficiles en raison de la précarité du système de santé et des services sociaux, de la pandémie, du manque de personnel chronique dans le réseau et de la hausse de la détresse psychologique chez les travailleurs, les représentants régionaux des différents syndicats souhaitent que soit reconnu l’apport de l’ensemble du personnel de la santé et des services sociaux dans la prestation d’une offre de services et de soins de qualité dans les Laurentides.
« Les régions des Laurentides et de Lanaudière sont les plus négligées du système. Sous-financement, difficultés d’accès et manque de personnel : les besoins chez nous sont criants et ajoutent au défi. Dans ce contexte, nous devons plus que jamais nous mobiliser pour épauler tous les travailleurs de la santé et des services sociaux. Par cette alliance, les médecins de famille réitèrent leur plus grande reconnaissance envers tout le personnel du milieu – des collègues de la plus haute importance. », précise Dre Lyne Couture, présidente de l’AMOLL.
« S’il y a un enjeu qui nous préoccupe plus que tout, c’est la qualité des soins et des services. Nous demandons simplement que le gouvernement nous aide à aider la population québécoise. Nos membres aiment leur travail et méritent qu’on leur donne tous les outils nécessaires afin de le faire correctement. Que ce soit au niveau de la rétention de personnel, de l’attraction de nouveaux talents, on doit en faire plus pour pallier la pénurie qui nous frappe de plein fouet. Quand la fatigue physique et la surcharge mentale s’additionnent, il y a des travailleuses et des travailleurs qui se retirent de l’équation. Notre demande? Un réseau dans lequel l’être humain, peu importe son rôle, est prioritaire. », ajoute Mme Marie-Ève Meilleur, représentante nationale APTS pour la région des Laurentides.
« La pénurie touche désormais des titres d’emploi de toutes les catégories de personnel. Or, tous les travailleurs et les travailleuses forment une chaîne dont chaque maillon est essentiel. Il faut ramener de l’humanité dans nos soins et services, prendre soin du personnel et valoriser davantage leur travail indispensable. Pour cela, il faut bien sûr améliorer les conditions de travail, mais aussi s’ouvrir aux solutions, nombreuses, que les travailleuses et les travailleurs ont à proposer. », souligne la présidente du Conseil central des Laurentides (CSN), Chantal Maillé.
« Après des années d’abnégation au sein d’un réseau de la santé brisé, les professionnelles en soins ne demandent qu’une chose : pouvoir soigner dans la dignité, tant celle de leurs patients que la leur. La situation est particulièrement difficile dans la MRC d’Antoine-Labelle, qu’il faut reconnaître comme une région éloignée. Le ministre de la Santé ne peut à la fois clamer sa volonté de faire du réseau de la santé un employeur de choix et ignorer nos propositions concrètes », déclare Julie Daignault, présidente du FIQ-Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides.
En marge de cette déclaration, qui met également en lumière l’importance d’un réseau public fort, gratuit et universel, soulignons que les différentes organisations prévoient se réunir au besoin pour discuter des enjeux communs qui concernent leurs travailleurs. « Il est primordial que tout le personnel de la santé puisse accomplir ses tâches de façon saine et adéquate, dans un climat bienveillant et positif qui valorise aussi l’autonomie, l’entraide et le plaisir au travail. », précisent d’une même voix les quatre représentantes.