La CSN est intervenue à plusieurs reprises dans les dernières semaines pour mettre un terme au processus de privatisation de la gestion des stationnements des établissements de santé et de services sociaux de l’Estrie. Malgré le dépôt d’une alternative syndicale qui aurait permis de maintenir l’expertise publique et les revenus des stationnements, le CIUSSS de l’Estrie s’entête à privatiser la gestion des stationnements de la région.
Le CIUSSS s’entête à privatiser
Les nombreuses interventions de la CSN dans les dernières semaines ont forcé le CIUSSS de l’Estrie à entendre l’alternative syndicale qui aurait permis de maintenir la gestion des stationnements dans le giron public. C’est le 16 mars dernier que la CSN faisait la présentation de son alternative publique à la privatisation de la gestion. Le 22 mars, le CIUSSS de l’Estrie nous informait de ne pas retenir la proposition syndicale et de poursuivre le processus d’appel d’offres.
« L’alternative syndicale que nous avons présentée répondait aux préoccupations exprimées par le CIUSSS de l’Estrie. Elle permettait de développer l’expertise publique pour assurer la gestion publique des stationnements, d’acquérir les équipements nécessaires et de former le personnel à même les budgets prévus à la convention collective. Pourquoi s’entêter à vouloir privatiser ? », se demande Laurent-Paul Maheux, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) en Estrie.
Une perte d’expertise déplorable
La décision du CIUSSS de l’Estrie de rejeter du revers de la main l’alternative publique et de poursuivre le processus de privatisation de la gestion a pour effet d’entraîner une perte d’expertise lourde de sens. Pour dénoncer cet entêtement, la CSN invite la population de la région de continuer de signer la pétition demandant au CIUSSS de retrouver ses esprits et de maintenir public la gestion des stationnements de la région.
« L’entêtement du CIUSSS de privatiser la gestion des stationnements de la région est une garantie de la perte complète de l’expertise publique dans ce domaine. Les gestionnaires du CIUSSS ont pourtant la responsabilité d’administrer dans le meilleur intérêt du public. Sans expertise, le CIUSSS ne sera pas en mesure d’évaluer les choix que lui offrira le privé », déplore Laurent-Paul Maheux.