Le Front commun annonce aujourd’hui le dépôt par ses organisations membres des ententes de services essentiels à maintenir en cas de recours à la grève. Le dépôt de ces ententes amorce un décompte de 90 jours au terme duquel l’ensemble des travailleuses et des travailleurs représenté par le Front commun aura légalement accès au droit de grève dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public.
« Au cours des six derniers mois, nous avons collectivement rejeté les offres méprisantes du Conseil du trésor, nous avons exprimé la colère de nos membres à l’endroit de ce gouvernement et démontré notre détermination à défendre les conditions de travail dans le secteur public. Nous poursuivons ainsi la préparation d’une grève légale à l’automne dans l’éventualité où celle-ci s’avérait nécessaire. La très vaste majorité des organisations membres du Front commun qui doivent répondre à cette obligation légale s’y conforment aujourd’hui. Cette annonce démontre une fois de plus notre détermination à obtenir un règlement satisfaisant et la volonté de nos membres de se tenir debout pour assurer l’avenir des services publics », souligne Louise Chabot, porte-parole du SISP.
« Les organisations membres du Front commun sont conscientes de l’importance des services publics pour la population québécoise, soutient Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. C’est avant tout pour assurer l’accessibilité et la qualité de ces services que nous nous mobilisons actuellement. Nous entendons donc maintenir les services essentiels advenant que nous ne puissions éviter d’avoir recours à la grève. Il ne s’agit pas d’une avenue dans laquelle nous souhaitons nous engager, mais le fossé séparant les parties à la table de négociation et les blocages rencontrés lors des pourparlers ne nous permettent pas d’écarter cette éventualité à ce moment-ci ».
« La priorité du Front commun demeure l’atteinte d’une entente négociée et satisfaisante pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public. Les négociateurs du Front commun ne ménageront pas les efforts cet été. Ils ne prendront pas de vacances et poursuivront les travaux avec le Conseil du trésor. Nous invitons la partie gouvernementale à faire preuve d’écoute et de souplesse. Nous souhaitons négocier de bonne foi afin d’obtenir une entente et ainsi éviter l’éclatement d’un conflit de travail que personne ne souhaite », conclut Daniel Boyer, président de la FTQ.