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    • 09 JUIN 15
    Le personnel des services auxiliaires et métiers : À chaque jour au service de la population

    La FSSS soulignait le 7 juin la journée du personnel des services auxiliaires et métiers. Ils sont plusieurs milliers à travailler chaque jour dans les établissements de santé et de services sociaux, souvent sans recevoir la reconnaissance qu’ils méritent. Pour défendre leur place dans ce réseau, nous devons nous mobiliser.

    En appui à l’équipe de soins

    Ces travailleuses et travailleurs sont en appui aux équipes de soins. Grâce à leur contribution, votre séjour dans les établissements de santé et de services sociaux est plus agréable. Ils sont dans les cuisines, dans les buanderies, ils et elles sillonnent les couloirs pour entretenir nos établissements. Chaque année, la FSSS prend le temps de les remercier pour leur contribution indispensable. C’est que sans eux, le réseau ne serait rien.

    Malheureusement, ces travailleuses et travailleurs reçoivent bien peu de reconnaissance. Au quotidien, nous soulignons bien peu leur travail. Et visiblement, il ne faut pas s’attendre du gouvernement qu’il améliore les choses. Les offres patronales ont tout d’une gifle pour les travailleuses et travailleurs des services auxiliaires et métiers. Rien pour reconnaître leur contribution, rien pour régler le problème d’attraction des ouvriers spécialisés. Face à tant de mépris, ils et elles sont de plus en plus nombreux à comprendre qu’il faudra se mobiliser pour se faire respecter.

    Frappé de plein fouet par la privatisation

    Comme si ce n’était pas suffisant, ce secteur est particulièrement frappé par la privatisation. Quand on entend parler de privatisation dans un établissement, c’est effectivement souvent ces secteurs qui sont touchés. Les employeurs font valoir que leur mission est de donner des soins et que celles et ceux qui n’y sont pas directement impliqués ne doivent pas obligatoirement faire partie des services publics.

    Actuellement, deux buanderies sont sous la menace d’une privatisation. La démonstration a pourtant été faite que la modernisation des buanderies pouvait se faire à coût nul pour les citoyennes et citoyens. Le gouvernement a fait le choix de favoriser ses amis du privé plutôt que de développer l’expertise publique. Si cette privatisation va de l’avant, il faut s’attendre à payer plus cher et surtout à voir la qualité des services se détériorer.

    Parce que contrairement à ce que l’on voudrait nous laisser croire, il y a plusieurs avantages à maintenir l’expertise publique. Cela permet d’être plus flexible et de répondre plus efficacement aux besoins des équipes de soins.

    Plusieurs autres projets de privatisation ont été mis de l’avant dans les dernières années. À chaque fois, nous avons dénoncé ces dérives. Nous avons souvent déposé des alternatives publiques qui permettaient de maintenir les emplois publics, d’améliorer l’efficacité des services et de développer l’expertise publique pour l’avenir.

    Une expertise à reconnaître

    L’ensemble des attaques à nos services publics nous amène à comprendre que nous sommes face à un choix de société. L’austérité n’est pas obligatoire, c’est un choix politique que nous impose ce gouvernement. D’autres choix sont possibles et plus profitables pour la population et notre société.

    C’est pourquoi nous continuons de défendre nos emplois et nos services publics. Parce que c’est en misant sur nos services publics que nous parvenons le mieux à répondre aux besoins des patientes et patients. Parce que c’est en misant sur la contribution de chaque travailleuse et travailleur que l’on parvient à donner des services de qualité. Pour les travailleuses et travailleurs des services auxiliaires et métiers comme pour l’ensemble du personnel, défendons notre réseau public de santé et de services sociaux.

    Guy Laurion