Le Tribunal administratif du travail (TAT) donne raison au syndicat et force le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec à respecter le droit de grève des travailleuses et des travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux.
La demande d’intervention urgente du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec – CSN a été accueillie par le TAT. Le Tribunal tape sur les doigts de l’employeur qui a tenté d’annuler l’effet de la grève. En refusant de transmettre des horaires de grève, l’employeur empêchait 800 travailleuses et travailleurs de faire la grève. Le syndicat a dû s’adresser d’urgence au TAT pour qu’il ordonne au CIUSSS de respecter les services essentiels. C’est une victoire syndicale majeure : l’employeur doit traiter toutes les demandes d’ajout et de modifications aux horaires, et ce, jusqu’au commencement de la grève.
« L’employeur a voulu empêcher près du quart de notre monde de faire la grève. Ça n’a aucun sens! Heureusement, le tribunal se range à nos arguments. L’employeur doit respecter la liste et appliquer les horaires de grève. Plutôt que de mettre tous ses efforts pour annuler l’effet de la grève, le CIUSSS devrait mettre plus d’énergie à devenir un employeur de choix », lance Marie-Josée Hamelin, présidente du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec – CSN.
Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la meilleure manière d’éviter une grève est de négocier des améliorations des conditions de travail aux tables de négociation. Après plus de 50 rencontres de négociation, le gouvernement propose toujours des mesures temporaires, des mesures ne touchant que quelques titres d’emploi et des mesures offrant plus de flexibilité pour les employeurs, au détriment du personnel. Ce n’est pas avec ça qu’on va convaincre les gens de venir travailler dans le réseau. C’est encore moins avec ça qu’on va convaincre les gens d’y rester.