Les assistantes techniques en pharmacie et les assistantes techniques seniors en pharmacie exigent le respect. Comme leurs collègues de partout au Québec, ces travailleuses ont mené une opération de visibilité ce midi devant l’Hôpital Santa-Cabrini. En plus d’attendre un règlement du maintien de l’équité salariale pour leurs titres d’emploi depuis décembre 2010, elles sont exaspérées du peu de progrès réalisé jusqu’à maintenant dans les négociations pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public, et ce, plus d’un an après le dépôt de leurs demandes de négociation.
Les assistantes techniques en pharmacie jouent un rôle névralgique dans les établissements de santé et de services sociaux. Ce sont elles qui préparent et conditionnent les médicaments. Elles ont été formées pour effectuer ces calculs complexes et utiliser des techniques spécialisées. Leur emploi est sous-évalué par le gouvernement qui notamment n’a pas pris en compte qu’elles effectuent dorénavant plusieurs actes qui étaient autrefois réservés aux pharmaciens. C’est pourquoi elles réclament le maintien de l’équité salariale suivant ces changements.
Pour le personnel du réseau de la santé et des services sociaux, les présentes négociations doivent permettre un grand coup de barre pour rompre avec les années d’austérité, de détérioration des services comme des conditions de travail. Comme l’ensemble du secteur public CSN, les assistantes techniques en pharmacie réclament des augmentations de salaire en montants fixes. De plus, elles souhaitent notamment s’attaquer aux surcharges de travail, mettre en place des mesures d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre, renforcer la santé et la sécurité au travail et contrer la privatisation. De son côté, le gouvernement n’offre pas d’amélioration aux conditions de travail. Au contraire, il demande des reculs, notamment en ce qui a trait au paiement des heures supplémentaires.
« Le gouvernement ne parle jamais de la contribution des assistantes techniques en pharmacie. Pourtant, dans la longue chaîne des soins et services aux usagers, ces travailleuses et ces travailleurs forment un maillon essentiel, explique la vice-présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de l’est-de-Montréal, Caroline Tisseur. Elles sont choquées, avec raison, de constater que le gouvernement lésine encore à reconnaître pleinement leur travail. »
« On aurait pu penser que la crise actuelle aurait servi un avertissement sérieux au gouvernement de la CAQ, qu’il aurait réalisé à quel point les services ont été malmenés par les coupes budgétaires et l’austérité, particulièrement ces services où le personnel se trouve loin des projecteurs, enchaîne le représentant du personnel paratechnique, services auxiliaires et métiers à la FSSS-CSN, Christian Meilleur. Au contraire, le gouvernement semble en voie de répéter les erreurs du passé. Nous ne le laisserons pas faire. Assez, c’est assez! Cette négociation doit permettre aux assistantes techniques en pharmacie, comme à tout le personnel, de bénéficier de meilleures conditions de travail et, surtout, du sentiment d’être pleinement reconnues pour leur travail indispensable. »