MONTRÉAL, le 18 mars 2013 – Quelques dizaines d’avocats des centres jeunesse ont manifesté, aujourd’hui, devant le Tribunal de la jeunesse de Montréal, afin d’appuyer leurs négociations qui ont cours présentement avec le gouvernement québécois. Les 120 avocates et avocats des centres jeunesse du Québec demandent la parité salariale avec leurs collègues de la Couronne, de l’aide juridique et des autres organismes gouvernementaux. D’autres manifestations ont eu lieu ailleurs au Québec, notamment à Saint-Jérôme, à Joliette et à Longueuil.
Rappelons qu’en 2011, les procureurs de la Couronne avaient obtenu une bonification salariale de 15 %. Depuis, cette augmentation a été accordée aux juristes de l’État, aux avocats de l’aide juridique et à ceux des autres organismes relevant de l’État québécois. De l’ensemble des avocats du secteur public provincial, seuls les 120 avocats des centres jeunesse n’ont pas obtenu le même redressement salarial.
« Quel message le gouvernement envoie-t-il aux avocats qui ont pour responsabilité de faire appliquer la Loi sur la protection de la jeunesse?, s’interroge Line Beaulieu, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) Qu’ils ne méritent pas les mêmes conditions de travail que leurs collègues? Nos avocates et nos avocats ont toujours eu le même traitement salarial que ceux des autres organismes gouvernementaux. Pourquoi en serait-il autrement aujourd’hui? »
Le président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN), Michel Tremblay, s’inquiète de l’impact qu’une telle disparité pourrait avoir sur l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre dans les centres jeunesse.
« Il existe aujourd’hui un écart salarial de 15 % entre le salaire en centres jeunesse et celui de l’ensemble du secteur public québécois. Il serait irresponsable de créer une pénurie de main-d’œuvre dans un secteur à cause d’une telle disparité de traitement. »
Une lettre rassemblant les signatures de l’ensemble des avocates et des avocats des centres jeunesse a été envoyée aujourd’hui à différents membres du gouvernement de Pauline Marois afin de contribuer à dénouer l’impasse devant le Conseil du trésor.
Onze centres jeunesse du Québec sont syndiqués avec la Confédération des syndicats nationaux. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
SOURCE : CSN
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