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    • 13 DÉC 14
    Les citoyens des quartiers Ahuntsic et Montréal-Nord  manifestent contre l’austérité

    À l’initiative des syndicats, des groupes communautaires et des centres de la petite enfance (CPE), auxquels se sont joints professeurs et étudiants des collèges Ahuntsic et Marie-Victorin, ainsi que des professeurs des écoles primaires et secondaires, des citoyens ont marché aujourd’hui dans les rues du nord de l’île de Montréal au son des percussions. Parce qu’ils sont tous affectés et choqués par ce contexte d’austérité, les différents groupes voués au bien-être de la population des quartiers Ahuntsic et Montréal-Nord ont choisi d’unir leurs forces et de faire converger leurs luttes. Ils dénoncent la fraude que représentent les mesures d’austérité imposées par le gouvernement libéral et réclament le maintien de services publics accessibles et de qualité pour leurs concitoyens.

    « Ces deux quartiers ne sont ni plus ni moins touchés que tous les autres, mais nous avons fait le choix de nous unir parce que nous vivons tous la même réalité désastreuse que nous voulons dénoncer haut et fort. Le tintamarre d’aujourd’hui, animé par le groupe Zuruba, est un appel à se réveiller et à lutter. En tant qu’intervenants en santé, en services sociaux et en éducation, nous sommes témoins du démantèlement rapide des services. La population doit se lever et dire NON ! », ont clamé les porte-parole.

    À toutes les semaines, les critères d’admissibilité aux programmes offerts par le Centre de santé et de services sociaux d’Ahuntsic et Montréal-Nord sont resserrés, de manière à réduire les listes d’attente… et à justifier la réduction du nombre de postes. Le ministre et la direction de l’établissement peuvent ainsi dire qu’ils ne coupent pas les services, mais ils limitent grandement leur accessibilité. Au bout du compte, le résultat est le même : les personnes ayant des besoins en santé mentale, en déficience physique et intellectuelle, les personnes âgées et les familles se retrouvent sans services. Les organismes communautaires essaient de répondre à leurs besoins mais ce n’est pas leur mission première. Ils devraient en principe jouer un rôle complémentaire au réseau public, non pas s’y substituer.

    Les services que l’on supprime maintenant sont des coûts reportés. Le gouvernement retire à la population des services de première ligne, de soutien à domicile, de suivi en santé mentale, d’accompagnement. Or, il y a un consensus pour dire que c’est en investissant en prévention que l’on parvient, à terme, à réduire les coûts.Une personne qui ne reçoit pas ces services quand il est temps verra sa condition de santé se détériorer ou sa situation sociale empirer. À long terme, il en coûtera beaucoup plus cher. C’est pourquoi il faut résister à la démolition des services à la population.

    Renseignements
    Hubert Forcier
    Conseiller à l’information, FSSS-CSN
    514-209-3311