(Cap-aux-Meules, le 31 octobre 2024) – Réunis en assemblées générales les 30 et 31 octobre, les membres du Syndicat du CHSLD de la Résidence plaisance des Îles ont voté à très forte majorité (93%) en faveur d’un mandat de cinq jours de grève à être utilisés au moment jugé opportun. Près de deux ans après le début des négociations, les travailleurs et travailleuses sont toujours sans convention collective et demandent à conclure une entente le plus rapidement possible.
Pour la présidente du Syndicat, Monica Cormier-Boudreau, les résultats de cette consultation sont sans équivoque : « Les membres ont participé massivement aux assemblées générales dans une proportion de 75% et le résultat du vote est catégorique. Notre monde attendait ce vote avec impatience devant les nombreuses promesses non tenues de la part de l’employeur, en particulier l’enjeu de la rétroactivité salariale pour la période du 1er avril 2023 au 31 mars 2024. Lors d’une rencontre avec la partie patronale, on nous avait confirmé que la rétroactivité de six pour cent (6%) allait être versée aux employés et finalement ils ont fait un virage à 180 degrés en nous informant que les fonds n’étaient pas disponibles », d’expliquer Mme Cormier-Boudreau. Il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres.
Au moment d’écrire ses lignes, les représentants syndicaux interpellaient toujours l’employeur afin d’obtenir des dates de négociation qui permettraient de régler les quelques clauses monétaires qui sont toujours sur la table. « Plus de quatre-vingt-dix pour cent (90%) des articles de la convention collective ont déjà été réglés, mais il reste encore un bout de chemin à faire pour en arriver à une entente globale. Avec l’arrivée du Ministère et du CISSS des Îles dans le dossier, il y a certainement là une occasion à saisir pour conclure une première convention collective. On s’attend à ce que l’administration provisoire décrétée par le Ministère prenne ses responsabilités à l’égard des employés du CHSLD et fasse une réelle différence dans l’issue des négociations », d’affirmer Mme Cormier-Boudreau.
Pour le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux, Gaétan Leblanc, les travailleurs et travailleuses du CHSLD privé peuvent compter sur l’appui de la Fédération qui n’en est pas à son premier conflit de travail. « L’année dernière c’étaient les employés du secteur public qui avaient dû recourir à la grève afin de faire valoir leur point de vue et obtenir une entente satisfaisante. Cette fois-ci, ce sont nos camarades du secteur privé qui luttent pour l’amélioration de leurs conditions de travail et c’est clair que nous serons là pour les soutenir jusqu’au bout », d’affirmer M. Leblanc.