Les ouvriers spécialisés du CIUSSS du Saguenay−Lac-Saint-Jean passent à l’action pour exiger du gouvernement qu’il leur accorde un revenu qui se tient debout. Malgré des rapports patronaux démontrant l’urgence d’agir pour ces titres d’emploi frappés par un exode important du personnel vers le privé, le gouvernement refuse néanmoins de bouger en négociation.
Le Front commun, dont fait partie la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), réclame des améliorations à la lettre d’entente des ouvriers spécialisés, notamment la bonification de la prime et l’élargissement des titres d’emploi d’ouvriers spécialisés y ayant accès. Les ouvriers spécialisés accusent en effet un retard de 30 % par rapport au secteur privé, selon les données de l’Institut de la statistique du Québec. Cela nuit à l’attraction et à la rétention de ces titres d’emploi importants dans les services publics. Les ouvriers spécialisés ont ainsi profité de leur action pour rappeler la demande salariale du Front commun.
« Les ouvriers spécialisés du Saguenay−Lac-Saint-Jean envoient un message clair au gouvernement : qu’il cesse de faire du surplace et qu’il profite de la négociation pour attirer et retenir les gens dans le réseau », lance Olivier Côté, président du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métier de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean – CSN.
« Sans mobilisation, on avance à reculons. Le gouvernement de la CAQ a offert 21 % d’augmentation salariale sur cinq ans aux policiers provinciaux, offre qu’ils ont rejetée. Ce même gouvernement s’est lui-même voté des augmentations de 30 % pour les député-es. Mais pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public, il offre un ridicule 10,3 % sur cinq ans. Des CAQahuètes qui ne couvrent même pas ses propres prévisions d’inflation. C’est inacceptable », conclut Réjean Leclerc, président de la FSSS-CSN.