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    • 24 NOV 21
    Les paramédics dénoncent l’inaction de Québec

    Des paramédics d’Urgences-santé se sont rassemblés aujourd’hui devant les bureaux des députés de la CAQ de la circonscription de Sainte-Rose, Christopher Skeete et de Bourget, Richard Campeau. Les paramédics veulent rappeler qu’ils sont en pleine négociation de leur convention collective et que c’est l’occasion parfaite pour trouver des solutions pour améliorer leurs conditions d’exercice et, par conséquent, les services à la population.

    « Notre travail n’est pas reconnu à sa juste valeur, déplore le vice-président du Syndicat du préhospitalier (SP–CSN), Claude Lamarche. Les paramédics, nous sommes à la fois des intervenants des services d’urgence et des travailleurs de la santé. Mais quand on se compare à nos collègues des deux secteurs, c’est clair que les salaires ne sont pas au rendez-vous. Le gouvernement doit nécessairement améliorer nos conditions salariales afin de régler définitivement cette iniquité qui persiste depuis beaucoup trop longtemps, et ce, malgré tous les efforts que nous avons déployés dans le passé. »

    Santé–sécurité

    « Pour nous, un autre enjeu majeur est de renforcer la santé et la sécurité dans notre milieu, poursuit Claude Lamarche. La charge de travail est beaucoup trop élevée. Trop souvent, on ne mange pas à l’heure et on ne finit pas à l’heure prévue parce qu’on ne suffit pas à la tâche. Il faut trouver des solutions ! Également, on veut des mesures qui vont permettre aux paramédics de prendre soin d’eux, par exemple qu’ils puissent prendre un congé quand ils sentent qu’ils en ont besoin pour leur santé psychologique. Dans notre secteur, nous sommes constamment exposés à des situations pouvant entraîner des chocs post-traumatiques. Il faut agir ! »

    Une profession sur laquelle miser davantage

    De plus, les paramédics souhaitent également que les négociations avec Québec permettent de mieux baliser l’élargissement de la profession. « Les paramédics peuvent et veulent faire partie des solutions pour améliorer globalement notre système de santé, enchaîne le secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Bertrand Guibord. Syndicalement, nous voyons d’un bon œil l’intention du gouvernement de leur confier de nouvelles missions par exemple dans les urgences. Cependant, cela doit se faire dans l’ordre. Il faut négocier des balises claires et s’assurer que cette contribution supplémentaire des paramédics au réseau n’entraîne pas de conséquences négatives sur les services préhospitaliers qu’ils offrent actuellement et qui sont déjà sous pression un peu partout. »

    Un enjeu de société

    « Nous interpellons messieurs Skeete et Campeau aujourd’hui comme députés du parti au pouvoir, explique-t-il. Ils doivent nous expliquer pourquoi le gouvernement de la CAQ laisse ainsi traîner ces négociations : la convention collective est échue depuis plus d’un an et demi ! Ils peuvent nous aider à améliorer les choses en réclamant avec nous que tout soit mis en œuvre pour nous assurer que les citoyennes et les citoyens ont accès aux meilleurs services préhospitaliers d’urgence possible. »

    À propos

    Le Syndicat du préhospitalier (SP–CSN) regroupe environ 1000 paramédics d’Urgences-santé, à Montréal et Laval. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) représente plus de 3600 travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier, soit la majorité du personnel de ces services.