(Gatineau, 12 mars 2013) – Les travailleuses et travailleurs du Gîte-Ami sont inquiets. En effet, ils doivent jour après jour composer avec l’alourdissement des tâches et l’incertitude de voir des postes supprimés. Le manque de fonds existant depuis plusieurs années au sein de l’organisme a contribué à ce sentiment d’inquiétude. Dernièrement, des rumeurs de suppression du poste attribué au quart de travail de jour a fait remonter ce sentiment déstabilisant. Si cette rumeur se concrétise, les itinérants, les sans-abri et les démunis qui fréquentent le Gîte-Ami perdront une fois de plus un service essentiel à leur cheminement.
Les services de jour permettent aux personnes dans le besoin de communiquer et d’entreprendre des démarches de réinsertion sociale en présence de personnes qualifiées pour les épauler et les accompagner dans leurs démarches. Si le poste disparaît, de nombreuses personnes se verraient privées d’une réponse adéquate à leurs besoins, diminuant ainsi leurs chances de développer leur plein potentiel.
Le syndicat appelle la direction du gîte et les différents bailleurs de fonds (l’Agence de santé et des services sociaux de l’Outaouais, la Ville de Gatineau) à prendre leur responsabilité et ainsi trouver des solutions permanentes au problème du refuge. Selon la présidente du syndicat, Elena Hristovska,
« la clientèle du gîte s’alourdit toujours davantage alors que les moyens pour leur venir en aide diminuent constamment, si rien n’est fait pour remédier à la situation, nous ne serons plus en mesure d’assurer une réinsertion sociale et un suivi adéquat pour les itinérants. »
Pour Christian Meilleur, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux de l’Outaouais (FSSS-CSN), « personne ne croit qu’il est facile de planifier une gamme de services pour les sans-abri. Cependant, le syndicat et la fédération sont d’avis qu’il est temps de réunir les différents intervenants pour trouver des solutions durables dans une perspective de coordination régionale des services en itinérance. » Pour monsieur Meilleur,
« il est irresponsable de laisser les sans-abri à eux-mêmes. Une ixième crise nous pend au bout du nez, et encore une fois, ce sont les plus démunis qui en feront les frais ».
Le syndicat rappelle que l’histoire du Gîte-Ami est truffée de crises en grande partie causées par le manque de collaboration de la direction du gite et du principal bailleur de fonds qu’est l’Agence de santé et des services sociaux de l’Outaouais. Le syndicat et les travailleurs ont, à plusieurs reprises, proposé des solutions quant à la gestion et à l’organisation des services pour les itinérants. Cependant, il semble que ni la direction du refuge, ni l’agence de santé, ni la ville n’ont voulu y donner suite. L’intention du syndicat est d’obtenir la collaboration entre ces différents organismes afin d’améliorer les conditions de travail pour être en mesure d’offrir un meilleur service à la population.
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs Communautaires de l’Outaouais (CSN) – section Gîte-Ami est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux de l’Outaouais (FSSS-CSN) qui compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux, elle compte quelque 5000 membres dans la région de l’Outaouais.
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Pour information :
Julie Brodeur, conseillère syndicale SAMVR-CSN
Téléphone : 819-360-8753