Les travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Montréal et de Laval manifestent à l’heure actuelle devant le ministère de la Famille afin de dénoncer l’intention du gouvernement Couillard de maintenir sa décision d’imposer des compressions de 74 M$ le 1er avril 2017. Il faut rappeler que le gouvernement avait déjà effectué une première coupe de 46 M$ en 2014.
«Ces attaques au réseau des CPE ont un impact direct sur les services donnés aux enfants», s’indigne Nathalie Fontaine, porte-parole du Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN. «Les compressions font mal : des activités pour les enfants sont annulées, le matériel éducatif réduit et le temps de planification diminué. Ce ne sont que quelques exemples des conséquences des coupes», se désole la représentante syndicale, qui estime que depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement libéral prend fait et cause pour les garderies privées, aux dépens du réseau public.
Le rassemblement est aussi l’occasion pour les travailleuses de rappeler qu’elles sont également atteintes par ces compressions. Plusieurs directions de CPE ont aboli ou fusionné des postes, remanié des horaires et coupé dans la formation continue, entre autres.
«Alors que nous entrons dans une phase importante pour le renouvellement de nos conventions collectives, qui sont échues depuis un an et demi déjà, les travailleuses sont inquiètes. Vraisemblablement, ce gouvernement ne considère pas les enfants comme une priorité. Investir dans les CPE doit être vu comme un investissement, non pas une dépense! Il faut que le gouvernement reconnaisse l’engagement, le savoir-faire et le professionnalisme des travailleuses et travailleurs en CPE, et nous souhaitons qu’il entende nos demandes», conclut madame Fontaine.
Précisons que les demandes syndicales ont été déposées en juin dernier auprès des représentants patronaux. Entre autres, on souhaite obtenir les mêmes augmentations salariales consenties au secteur public, une hausse de la participation des employeurs au régime d’assurances collectives et une harmonisation des conditions de travail dans tout le réseau.
À propos
Le Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN représente environ 160 installations de CPE et quelque 3000 travailleuses et travailleurs. Le CCMM–CSN regroupe près de 106 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.