Les dix-sept intervenantes de la Maison Flora Tristan à Montréal, un centre d’hébergement pour femmes immigrantes victimes de violence conjuguale, ont enfin obtenu une nouvelle convention collective. C’est à l’unanimité qu’elles l’ont adopté en assemblée générale, le 4 mai dernier. Elles étaient sans contrat depuis décembre 2009.
D’une durée de quatre ans, la convention prévoit des gains majeurs à plus d’un titre. Au plan salarial, les travailleuses obtiennent un redressement des échelles de salaire de 10 % dès l’entrée en vigueur de la convention, le tout rétroactivement au 1er janvier 2010. S’ajoute aussi un montant forfaitaire de 6 % sur les heures travaillées au cours de cette même année.
Au plan normatif, les travailleuses vont bénéficier d’améliorations importantes, dont une clause relative aux promotions et aux mutations. Des clarifications ont aussi été apportées aux dispositions concernant les mesures disciplinaires et administratives, un autre enjeu de cette négociation. Il aura fallu plusieurs séances de conciliation pour en arriver à un règlement satisfaisant.
Les travailleuses ont réussi à arracher ces gains grâce à leur détermination, à leur solidarité et à leur mobilisation. Elles ont en effet exercé collectivement divers moyens de pression, entre autres, pour empêcher l’employeur de procéder à des coupures d’heures travaillées, ce qui aurait affecté directement les services offerts à une clientèle vulnérable. Un avis de grève a même été déposé après que l’employeur eut présenté une proposition salariale jugée alors insatisfaisante.
Ces intervenantes sont membres du Syndicat des travailleuses de la Maison Flora Tristant – CSN, lequel est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
Source : FSSS