Le Ministre Hébert doit agir immédiatement contre une quadruple injustice!
Sherbrooke, le 21 novembre 2013 – Les 130 salariées congédiées le 31 mars 2011 de manière injuste et discriminatoire par la direction du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants de développement (CRDITED) de Montréal, dénoncent encore une fois l’indifférence et le mépris dont elles font l’objet. Une cinquantaine d’entre elles ont profité de leur passage dans la circonscription du ministre de la Santé et des services sociaux qu’il rappelle à l’ordre les dirigeants du CRDITED-Montréal et qu’ils réintègrent immédiatement ces salariées dans leurs fonctions auprès des clientèles vulnérables.
Rappelons la quadruple injustice à laquelle ces femmes font encore face :
Sous-payées pendant des années (certaines jusqu’à 25 ans), alors qu’elles s’occupaient d’enfants DITED : c’est une responsabilité publique! Elles ont été payées de 10 à 12 $ l’heure au moment de leur congédiement, soit à moins de 60 % de ce qui est prévu dans le secteur public. Le CRDITED profitait d’une main-d’œuvre à majorité immigrante et bon marché, sans une sécurité d’emploi ou encore d’avantages sociaux tels que régime de retraite, assurances collectives, jours de maladie et congés sociaux, etc.
Injustement congédiées parce que le centre public responsable de leur embauche, le CRDITED de Montréal, a été pris en délit de sous-traitance et pour montrer patte blanche, a arrêté son contrat avec l’agence embauchant ces femmes,
Méprisées par l’employeur qui a contesté son lien d’emploi avec elles jusqu’en Cour supérieure, qui a été débouté et qui depuis, refuse de mettre en application l’ordonnance,
Ridiculisées par ce même employeur qui exige à présent une formation avec examen pour les réintégrer… si elles étaient bonnes pendant toutes ces années, supervisées et formées par l’employeur, comment du jour au lendemain leurs compétences sont-elles remises en cause?
Un entêtement qui prend en otage les patients et les employé-es du CRDITED
Le maintien de ces 130 congédiements survient alors que le CRDITED est actuellement aux prises avec une véritable pénurie de main-d’oeuvre, dont les impacts se font sentir. La présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CRDITED de Montréal – CSN, Reine Desmarais souligne, indignée,
« le manque flagrant d’employées disponibles pour combler les remplacements dans les résidences desservies, les restrictions imposées au personnel de l’établissement en matière de conciliation famille-travail, l’épuisement et la fatigue chronique des salarié-es, le recours accru à d’autres agences de placement, l’insatisfaction croissante des clientèles jugées vulnérables, etc. ».
Une qualification exigée ridicule et irrespectueuse
« Durant toutes ces années, l’employeur a profité du fait que ses employées étaient sous-payées. En plus, elles ont été embauchées par les agences selon les exigences de l’emploi déterminées par le CRDITED et elles ont reçu en cours d’emploi des formations données et approuvées par le CRDITED ! Jamais la formation, la compétence et la qualité des soins et des services dispensés n’ont été remises en cause… jusqu’à leur congédiement. C’est inacceptable ! » a martelé Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE).
Le ministre de la Santé interpellé et appelé à agir dès maintenant
«Combien de temps le ministre de la Santé tolèrera-t-il que ses constituantes locales et régionales bafouent encore de la sorte 130 personnes qui ont été engagées pour leur compétence à rabais pendant des années et qui ont été injustement congédiées devant une pratique de sous-traitance rappelant le délit de marchandage? » s’est insurgé Luc Bastien, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN.
Le mépris n’aura qu’un temps
L’employeur doit être remis à l’ordre par le ministre Hébert pour que cesse son entêtement et que soient rétablis dès maintenant les pleins droits de ces femmes, dont celui de retrouver leurs emplois et de bénéficier des mêmes conditions de travail que les autres travailleurs du centre.
À propos du STT-CRDITED, du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie et de la FSSS-CSN
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du CRDITED de Montréal – CSN compte plus de 1200 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), qui regroupe plus de 125 000 membres dans toutes les régions du Québec. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie compte 12 000 membres répartis dans 110 syndicats en Estrie et représentant les travailleuses et travailleurs du secteur privé, public et parapublic.
Renseignements :
Hubert Forcier
Conseiller à l’information, FSSS-CSN
514-209-3311