(Chandler, le 8 mars 2013) La FSSS-CSN, le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN) et l’APTS dénoncent la volonté de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et du gouvernement de Pauline Marois de vouloir sabrer 6 millions de dollars dans les budgets régionaux et annoncent que la manifestation qui s’est tenue aujourd’hui à Gaspé n’est que le début d’un mouvement qui sera beaucoup plus fort.
La FSSS-CSN, le CCGIM-CSN, l’APTS, plusieurs de leurs membres ainsi que des représentants des élus régionaux et des organisations communautaires se sont réunis pour manifester leur mécontentement et leur colère devant les lieux où se déroulait la réunion du conseil d’administration de l’Agence.
Pour la vice-présidente régionale de la FSSS-CSN, Jacqueline Duguay, « c’est inadmissible de couper de pareilles sommes qui vont durement toucher les travailleuses et les travailleurs, mais surtout, la population en général. Sous couvert de revenir à l’équilibre budgétaire, on va couper dans des services névralgiques qui se trouvent au cœur du réseau régional. On a déjà coupé ici même à Gaspé les services de pédopsychiatrie et de pathologie. On en est rendu à devoir s’expatrier pour recevoir des soins que nous avons déjà eus ici. Aussi, on nous répond qu’on va couper dans la bureaucratie, mais le problème c’est que, généralement, on retranche des services d’agentes administratives et on se retrouve avec une charge bureaucratique de plus dans la cour des professionnels de la santé et des services psychosociaux qui ont alors moins de temps pour s’occuper de la population. C’est totalement faux de dire que ça ne coupe pas les services à la population. Il faudrait que l’ASSSGIM et, surtout, le gouvernement Marois rencontrent les différents partenaires sociaux pour pouvoir faire les états généraux sur le financement en santé et services sociaux dans la région ».
Selon Marie-Ève Meilleur, directrice au conseil d’administration de l’APTS, « le recrutement de certains titres d’emplois que l’APTS représente est déjà difficile, je pense ici entre autres aux orthophonistes, ergothérapeutes, psychologues, et j’en passe. On craint donc qu’avec ce qui plane au-dessus des CSSS concernant les coupes budgétaires anticipées, le recrutement soit ralenti, ce qui aurait pour effet de continuer d’augmenter les listes d’attentes et donc réduire encore plus les services à la population. Plus la situation financière sera difficile, moins le cadre de pratique sera intéressant pour les techniciens et professionnels de la santé que nous représentons ».
Le président du CCGIM-CSN, Éric Boulay, réitère le principe que « ces coupures surviennent alors que la première ministre elle-même s’est engagée à relancer la région. On y a cru, mais on commence à en douter puisqu’on coupe dans un secteur qui est l’essence même du bien-être de la population. L’Agence nous répète que les CSSS font des déficits à répétition depuis des années, mais on a noté un accroissement de l’âge moyen en région et de plus en plus de gens restent ou reviennent en région. Il y a recrudescence des besoins et, plutôt que de questionner la manière dont se fait le financement, on serre la vis. Avant de couper, il faudrait évaluer les besoins populationnels et s’assurer que l’Agence revoit ses pratiques de financement qui sont elles-mêmes à la base de plusieurs problèmes. Couper immédiatement de la manière qu’ils le font, c’est inacceptable. Un exemple d’aberration du régime actuel est que les entreprises privées ont une enveloppe prévue à l’agence et même si ça coûte plus cher, les CSSS vont faire affaire avec elles parce qu’ils ont un budget qui vient avec ».
Ces organisations interpellent les députés et élus de la région pour qu’ils fassent pression sur le gouvernement Marois qui fait la sourde oreille à leurs revendications. Il devient important de cesser ces coupures et de faire des états généraux sur le financement régional des soins de santé et de services sociaux. Elles annoncent également qu’elles iront à la rencontre des citoyens touchés par ces éventuelles fermetures de services. La population de la région a su démontrer récemment qu’elle sait être très mobilisée quand une cause lui tient à cœur. Nous sommes persuadés qu’elle se lèvera pour protéger les services publics de santé et de services sociaux.
La Fédération de la santé et des services sociaux regroupe plus de 125 000 membres, dont environ 110 000 membres travaillant dans les services publics de la santé et des services sociaux. Elle est l’une des huit fédérations composant la CSN.
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux représente 29 000 travailleuses et travailleurs au Québec, dont environ 500 membres en Gaspésie.
Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN) représente quelque 4 500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs de la société et de l’économie gaspésienne.
Pour plus d’informations :
Jacqueline Duguay, vice-présidente régionale FSSS-CSN : 418 680-3564
Marie-Ève Meilleur, directrice du conseil d’administration de l’APTS : 450-670-2411
Éric Boulay, président du CCGIM-CSN : 418 782-6825