Dans le cadre d’une semaine d’actions contre les engagements rompus, plusieurs syndicats du secteur public affiliés à la CSN ont manifesté aujourd’hui, dans l’ensemble des régions du Québec, pour déplorer le refus du Conseil du trésor de donner suite à de nombreux engagements pris depuis la dernière ronde de négociation. À Montréal, plusieurs travailleuses et travailleurs issus des secteurs de la santé et de l’éducation ont manifesté bruyamment au Cégep du Vieux Montréal pour exprimer leur mécontentement.
« À l’aube de la prochaine négociation du secteur public, comment le Conseil du trésor peut-il penser s’engager de bonne foi dans ce processus s’il ne respecte pas ses engagements pris lors des rondes précédentes?, se questionne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Nous nous étions entendus avec le gouvernement pour corriger les conditions de travail de plus de 38 000 travailleuses et travailleurs, directement touchés par ces dossiers. Nous en avons assez des promesses brisées. Il est temps de régler ces questions maintenant! »
Lors de la dernière négociation du secteur public, en 2010, les organisations syndicales et le Conseil du trésor avaient identifié conjointement des problématiques auxquelles des solutions devaient être apportées : régler les problèmes de pénurie de main-d’œuvre, de perte d’expertise et de sous-traitance entrainés par le retard salarial des ouvriers spécialisés du secteur public, dont la rémunération est de 34 % inférieure à leurs collègues du secteur privé; corriger la dévalorisation des diplômes de maîtrise et de doctorat des enseignantes et des enseignants de cégep; procéder aux travaux nécessaires afin de réaliser la relativité salariale de 31 catégories d’emploi et appliquer les correctifs nécessaires, après neuf années d’attente, et, enfin, évaluer les spécialités à valeur ajoutée des technologues spécialisés en radiologie, dont les compétences ne sont toujours pas reconnues à leur juste valeur.
« Les représentants du Conseil du trésor nous indiquent qu’ils n’ont » plus l’intérêt ni les ressources » pour poursuivre ces travaux. Cette attitude cavalière est inacceptable. En s’entêtant à dévaloriser l’expertise et les compétences des salarié-es du secteur public, le Conseil du trésor ne favorise en rien l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre dans les services publics. Cette attitude contredit de plein fouet les propos tenus par son président, Martin Coiteux, qui nous affirmait le 11 septembre dernier que le gouvernement avait la responsabilité » d’attirer et de retenir le talent » dans les services publics. Alors qu’il donne le mandat à ses représentants de régler une fois pour toutes ces dossiers », de conclure Mme Lévesque.
La CSN représente 170 000 travailleuses et travailleurs du secteur public québécois, et ce, tant dans les réseaux de la santé, des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur que des organismes gouvernementaux. Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.
Renseignements
Katerine Desgroseilliers, Information secteur public CSN
514 265-4250