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    • 12 AVR 11
    Mauvais traitements à Villa Ste-Anne : les autorités doivent réagir rapidement

    La Fédération de la santé et des services sociaux (CSN) s’inquiète de la situation vécue à la Villa Ste-Anne telle que rapportée par La Presse, hier, mais n’est guère surprise du laisser-aller du CSSS Dorval-Lachine-LaSalle (CSSSDLL), lequel a conclut une entente d’une durée de 10 ans avec cette ressource intermédiaire. Pour Yves Lévesque, responsable du secteur privé à la FSSS, «Cette situation, qui n’est pas sans lien avec le délaissement général que pratique le gouvernement dans les soins et les services aux personnes âgées en perte d’autonomie, requière une action urgente des décideurs publics pour y mettre un terme ».

    La Presse a en effet révélé que les services « continuent de laisser à désirer » à la Villa Sainte-Anne à Montréal, bien après un reportage du même journal en février dernier. Nourriture inadéquate, attitude agressive de la directrice de l’établissement, roulement effarant de personnel, préposées ne parlant pas français, plaintes au CSSS restées sans réponse : la liste des problèmes semble s’allonger. La semaine dernière, une résidente de retour après une hospitalisation s’est vue refuser l’entrée de la ressource. Son fils a dû la placer temporairement dans un CHSLD de la région de Lachine.

    Malgré cette situation, cette ressource intermédiaire continue ses opérations en vertu d’un contrat de 10 ans signé en 2008 avec le CSSSDLLL. Or, il est stipulé dans ce contrat que le CSSS a le pouvoir « lorsque informé d’une situation justifiant une enquête, telle la crainte à l’effet que la santé, la sécurité, l’intégrité ou le bien-être d’un ou des usagers sont compromis, d’enjoindre la Ressource de suspendre, en tout ou en partie, l’exercice de ses activités pour la durée de l’enquête. » Cette enquête, mentionne le contrat, ne doit pas excéder 30 jours.

    « Nous sommes pourtant rendus au deuxième mois de la crise sans que rien n’ait vraiment bougé. Pourtant, le CSSS et la ressource sont tenus de respecter le code d’éthique  » affirme Yves Lévesque.

    La FSSS condamne le laisser-aller du CSSSDLL et du gouvernement dans ce dossier alors que ce dernier investit massivement dans les contrats privés de ressources intermédiaires. Le mois dernier, le gouvernement annonçait même un investissement de 81 M $ pour la création de 2 500 places en ressource intermédiaire dans les régions de Laval, Montérégie, Laurentides et Lanaudière.

    Source : FSSS

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