Nouvellement accréditées mais toujours sans convention collective depuis près de 10 mois, les syndiquées du CPE St-Marc (CSN), situé à Montréal, ont dû se mobiliser très rapidement pour éviter la fermeture définitive de leur CPE, visé par une fin au bail le 31 mai prochain. Résultats de leurs actions : le CPE qui accueille 54 enfants va bénéficier d’un sursis de 12 mois pour se trouver un nouvel emplacement, au grand soulagement des parents et des travailleuses.
« C’est une excellente nouvelle pour les enfants, les parents et les travailleuses », lance Éric Mondou, président intérimaire du Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal-Laval qui représente les nouvelles syndiquées. « La fermeture du CPE aurait en effet été un véritable drame pour les parents alors qu’il est extrêmement difficile, sinon impossible, de trouver des places dans un si court délai. Ce sursis, qui va aussi bénéficier aux travailleuses, n’aurait pas été possible sans leur détermination et leur mobilisation. »
Ce n’est que le 17 février dernier, lors d’une séance régulière de négociation, que le syndicat régional a été informé de cette fermeture surprise du CPE, la directrice ayant omis d’en informer les travailleuses et… les parents! En effet, le propriétaire de la bâtisse avait expédié à la directrice générale un avis de fin de bail le 31 janvier. Les représentantes du syndicat n’ont pas tardé à réagir en appelant à la mobilisation.
Des tracts d’information ont été diffusés aux travailleuses de même qu’aux parents et aux passants, lors d’une opération de diffusion. Une lettre de dénonciation a aussi été adressée par le syndicat régional aux décideurs publics (municipal, provincial et fédéral) dans laquelle était dénoncé ouvertement le caractère irrespectueux et inacceptable de la directrice du CPE dont le silence et l’inaction auraient pu mettre en péril des services aussi essentiels que ceux dispensés aux enfants et aux parents.
Des appels ont aussi été faits pour demander l’intervention immédiate des autorités, dont le ministère de la Famille et des Aînés. Ce branle-bas a finalement amené le propriétaire des lieux à consentir un sursis. La nouvelle a été transmise aux travailleuses, le 11 mai dernier, non sans un éclat de joie.
Bien que cette bataille pour le maintien des activités du CPE ne soit pas encore totalement gagnée puisqu’un nouvel emplacement doit être trouvé, il demeure que les syndiquées ont appris à se solidariser devant un employeur définitivement en manque de considération humaine. Les travailleuses entendent bien poursuivre leur mobilisation pour obtenir la conclusion d’une première convention collective satisfaisante et respectueuse de leur apport.
Source : FSSS