Alors que les travailleuses et travailleurs mettent tous les efforts pour soigner les résident-es de la résidence Unique Sherbrooke en pleine pandémie, l’employeur refuse de verser l’ensemble des primes accordées par le gouvernement. Le syndicat et la CSN dénoncent ce mépris et demandent au gouvernement d’intervenir.
L’employeur de la résidence Unique Sherbrooke ne verse pas l’ensemble des primes COVID aux employé-es. Pourtant, ces sommes sont transmises par le CIUSSS de l’Estrie-CHUS suite à la mise en application des primes annoncées par le gouvernement Legault. Cet employeur fait bande à part, prétendant que les travailleuses et travailleurs gagnent suffisamment et n’ont pas besoin de cette prime. S’il a finalement décidé de verser la prime aux préposé-es aux bénéficiaires après les pressions syndicales, il refuse toujours de verser les primes aux autres employé-es, tout en niant l’existence du syndicat.
La crise de la COVID-19 a montré à la population l’importance du travail réalisé par le personnel des centres d’hébergement pour aîné-es. Que ces personnes œuvrent dans le secteur public ou dans les résidences privées, ces travailleuses et travailleurs méritent une reconnaissance permanente de leurs efforts. Les primes temporaires accordées par le gouvernement montrent l’urgence d’agir pour attirer et retenir le personnel dans ce secteur névralgique.
« Nous déplorons ce manque de respect de la résidence Unique envers les travailleuses et travailleurs. L’employeur nous envoie un bien mauvais message ! Faut-il lui rappeler que le personnel est au rendez-vous chaque jour depuis le début de la pandémie pour répondre aux besoins des résident-es ? », explique Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie — CSN.
« Ce n’est pas compliqué. L’employeur doit faire une chose et le faire maintenant : verser les montants des primes gouvernementales aux travailleuses et travailleurs de sa résidence. Ça ne peut plus durer ! Comment le CIUSSS et le gouvernement peuvent-ils accepter la situation ? Il faut remettre à l’ordre cet employeur », poursuit Denis Beaudin.
« Si l’objectif de l’employeur est de montrer que la seule chose qui lui tient à cœur c’est d’engranger des profits sur le dos des aîné-es et du personnel, il est bien parti ! Le temps passe et les employé-es ont droit aux primes. Elles doivent être versées rétroactivement dès maintenant ! », de conclure Denis Beaudin.