Le ministère de la Famille et la nouvelle réglementation: plus d’ambiguïté, moins de certitude
Loin d’être rassurante, la rencontre avec les représentants du ministère de la Famille, tenue le lundi 10 mars à Montréal, a plutôt confirmé l’existence d’une zone importante d’ombre entourant la nouvelle réglementation, qui doit entrer en vigueur le 1er avril prochain. Voilà pourquoi le vice-président de la FSSS–CSN, Dany Lacasse, a demandé aujourd’hui même au ministère de suspendre l’application des articles qui portent à confusion et pour lesquelles des clarifications s’imposent. Il a ainsi fait valoir la gravité de la situation en raison des possibles malentendus entre les RSG et les BC qui pourraient entraîner des avis de contravention non justifiés. Le ministère a indiqué qu’il prenait au sérieux cette démarche et qu’il analysera cette demande de suspension des règles litigieuses dans les prochains jours.
Des règles vagues et contradictoires
Pour Lucie Longchamps, représentante du secteur des RSG à la FSSS–CSN : « La rencontre du 10 mars avec le ministère n’a rien eu de rassurant pour l’ensemble de nos membres. Malgré nos appels répétés à prendre en compte la réalité et les points de vue des RSG sur le terrain, et en dépit du dépôt de nos recommandations le 13 septembre dernier, plusieurs changements réglementaires donnent une impression d’improvisation, tellement ils sont vagues et souvent contradictoires. »
C’est le cas notamment des nouvelles règles entourant le perfectionnement, la suspension et la reprise des activités lors de divers congés ainsi que le remplacement occasionnel des RSG qui pourraient même menacer nos acquis durement gagnés. C’est également le cas pour l’achat, la concentration et la distribution de l’acétaminophène aux enfants, l’entreposage sécuritaire des médicaments et celui des produits toxiques et d’entretien, le contrôle de l’accès à la résidence, l’utilisation de la pataugeoire, l’application d’insectifuge aux enfants selon les régions, etc.
Bref, autant de domaines qui « vont mettre en jeu la responsabilité professionnelle des RSG, sans compter que plusieurs ont déjà engagé des centaines de dollars d’investissement pour modifier, peut-être inutilement, des aires de travail ou la sécurité des lieux », lance Lucie Longchamps.
La vigilance s’impose
Dans l’attente, toutes les RSG sont invitées à être extrêmement vigilantes et à signaler à leurs déléguées syndicales tout problème lié aux nouvelles règles dans les meilleurs délais. La compilation de ces difficultés permettra aux représentantes des RSG de mieux intervenir auprès des autorités pour faire corriger la situation. D’autres informations suivront dès que possible.