Les 15 et 16 octobre dernier, le comité des jeunes de la FSSS a organisé au Stade olympique un colloque intitulé « Ensemble pour une relève syndicale en santé Passons de la parole aux actes ».
150 personnes, très majoritairement des jeunes, ont brassé des idées pendant deux jours. Je pourrais vous parler de l’appréciation des présentations des conférencières et des conférenciers. En effet, que ça soit l’excellente contribution des jeunes professeures de l’Université de Montréal, Mélanie Laroche et Mélanie Dufour-Poirier, que ça soit les conférenciers qui ont participé activement à la mobilisation étudiante qui a abouti au printemps 2012 Maxime Larue-Bourdages et Gabriel Nadeau-Dubois, ou que ça soit l’animation, à la fois drôle et très pertinente de Christian Vanasse et de Fred Dubé, toutes les présentations furent excellentes. Je suis convaincu que le comité des jeunes doit être très reconnaissant à toutes ces personnes qui ont su si bien mettre la table pour faire les débats qui s’imposent.
Des débats qui s’imposent
Je veux cependant vous parler justement des débats et de la qualité des idées qui se sont brassées pendant ces deux jours. Comme le dit si bien le titre du colloque, ces jeunes se sont donné un plan pour passer de la parole aux actes!
Je vais laisser le comité publier un bilan du colloque, avec l’ensemble des débats qui ont eu lieu. Donc, je ne ferai pas de compte rendu. Je veux vous parler simplement de mes impressions et des échanges informels que j’ai eus avec plusieurs jeunes au cours des 2 jours.
Personnellement, ça fait déjà quelques années que je ne partage pas le discours que les jeunes ne sont que des individualistes qui ne pensent qu’à eux-mêmes. D’ailleurs, après le printemps 2012, tout le monde devrait remettre en question cette légende urbaine. Les échanges que j’ai eus au colloque m’ont confirmé que les jeunes syndicalistes ne se conforment pas du tout à ce mythe.
Cependant, j’étais convaincu que j’allais entendre parler des « vieux » et comment il ne laisse pas de place à la relève! Pas un mot qui est venu à mes oreilles sur ce sujet. Les jeunes participant-es étaient concentrés sur les efforts qu’il fallait mettre pour prendre leur place, à la fois dans leurs syndicats et sur leur lieu de travail. On m’a parlé des défis pour surmonter des tendances vers le travail en silo (professionnels, techniciens, personnel de soutien sans distinction). Face aux défis qui sont de plus en plus évidents, on m’a parlé du besoin urgent d’ouvrir la discussion avec l’ensemble des acteurs sur le terrain pour changer le cours des choses avant qu’il ne soit trop tard. Une préoccupation importante pour diminuer les divisions jeunes-vieux et les divisions entre les différents titres d’emploi à l’intérieur d’une même catégorie ou entre les différentes catégories.
Sur le plan de l’action syndicale, les jeunes ont débattu de plusieurs propositions. Ce qui m’a frappé quant à l’ensemble des propositions, c’est le fait qu’elles étaient très proactives. Les jeunes veulent passer à l’action! D’ailleurs, on ne demandait pas nécessairement à la FSSS de promouvoir le débat sur les propositions qui ont été débattues lors du colloque. On a averti la FSSS que les jeunes allaient faire la promotion des propositions, et ce, dans les syndicats et dans les régions.
Un colloque des plus inspirants!
Je ne peux que dire bravo! Au cours des prochains mois, lorsque les jeunes vont vous interpeller sur leurs propositions, je ne dirai surtout pas aux syndicats comment en disposer. Cependant, je vous assure que vous avez intérêt à vous donner une place pour faire le débat.
En terminant, j’espérais que ma participation au colloque serait utile, que je pourrais trouver une petite contribution qui pourrait en inspirer quelques-uns. Finalement, je pense que c’est plutôt le contraire qui est arrivé. Je suis parti du Stade le 16 en me disant que nous avons intérêt à libérer cette force qui est la jeunesse. Dans mon mot à la fin du colloque, j’ai indiqué que ce qui m’a la plus frappé pendant les deux jours a été la passion de ces jeunes. Passion pour leur travail (les meilleurs syndicalistes sont généralement passionnés par leur travail et des manières de l’améliorer) et passionner par le potentiel du mouvement syndical.
Donc oui, c’est plutôt le contraire qui est arrivé. Je veux remercier tous les jeunes participant-es à ce colloque (participant-es, organisateurs et conseillers). Je suis parti inspiré. Je suis parti convaincu que si nous laissons la place aux jeunes, ils vont utiliser cette chance et que c’est le réseau de la santé, des services sociaux et des services de garde, ainsi que nos syndicats qui vont en bénéficier!