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    • 23 SEP 17
    Une négociation à la sauvegarde du réseau des services de garde

    Vous avez sans doute entendu parler des mandats de grève qui se donnent dans les CPE. Pourquoi ces travailleuses en sont-elles rendues là ? Regardons cela de plus près.

    Votes de grève

    Présentement, nous sommes dans le dernier droit du blitz d’assemblées générales sur une banque de 6 jours de grève qui vont nous permettre de passer un message très clair à nos vis-à-vis à la table de négociation des CPE.

    Je peux comprendre que dans l’imaginaire des gens, la ligne est mince et qu’ils ont de la difficulté à se positionner face à ce conflit. Il y a d’un côté les travailleuses des CPE qui se sentent obligées d’augmenter la pression pour des conditions de travail décentes et disons-le pour maintenir un niveau de qualité dans les services aux enfants.

    Et de l’autre côté de cette ligne, il y a certains inconvénients qui sont réels lorsque les salarié-es exercent une grève, mais cela est certainement moins dommageable que les coupes et les reculs qui sont demandés et exigés par notre gouvernement et nos employeurs. Même si cela n’est pas toujours clair pour tous et toutes, ce sont les travailleuses des CPE qui ont bâti ce réseau par leur conviction et leur dévouement. Aujourd’hui, elles s’organisent pour continuer de défendre ce réseau qui est attaqué de front par le gouvernement Couillard.

    Des conditions de travail essoufflantes

    Le Ministère de la Famille coupe dans le financement des services de garde en prétendant que cela n’affecte pas la qualité des services. Cependant, lorsqu’on s’intéresse au quotidien des travailleuses, celles qui passent leur journée à veiller sur nos touts petits, la situation est tout autre. Elles vivent une pression grandissante et une surcharge de travail additionnée à un sentiment de travail de moindre qualité. Cette situation entraîne indéniablement une augmentation de l’épuisement professionnel.

    Tout se met donc en place pour avoir une belle foire d’empoigne. Nous sommes devant une situation qui nous place donc en toute légitimité de poursuivre notre bataille essentielle et de façon solidaire à la sauvegarde du réseau pour l’avenir de nos enfants. Le lien est très clair  : la petite enfance est incontournable pour un bon passage à l’école et une réussite scolaire pour nos enfants. Ce que les travailleuses se préparent à faire, c’est de faire entendre raison au gouvernement.

    Une table imposée

    Suite à la poursuite patronale qui nous accuse de négociation de mauvaise foi, nous nous retrouvons devant l’obligation de respecter une décision, à notre avis, qui ne respecte pas le droit des travailleuses d’avoir des conditions uniformes au Québec.

    Nous nous bâterons pour nous faire entendre encore sur ce sujet. Cependant, il faut que la partie patronale comprenne bien que si elle nous a forcé à nous asseoir à leur table, elle ne peut pas nous forcer à manger de leur pain. Le résultat de cette négociation nous appartient et sera à la hauteur de nos attentes. La solidarité de ce secteur a toujours été exemplaire et incontournable dans l’histoire. Et cette fois-ci ne fera pas exception !

    Dany Lacasse