La première rencontre avec la porte-parole patronale accompagnée des représentants d’associations de CPE et du ministère de la Famille a eu lieu le 14 mai. Cet échange à distance n’a pas permis d’avancer d’un pas sur les demandes que nous avions ou sur la clarification du protocole qui va permettre le partage des matières qui seront traitées aux plans national, régional ou local. Pourtant, des documents portant sur nos demandes de mesures temporaires pour la période COVID-19 et sur le protocole national avaient été déposés, le 8 avril dernier. Ils ont dû être réacheminés à la partie patronale le 12 mai dernier, alors que nous devions avoir des réponses la semaine suivante!
On tourne en rond!
Il est à souhaiter que ce soit un simple problème de communication et que les mandats soient plus clairs lors de la prochaine séance de négociation pour laquelle nous avons offert une quasi pleine disponibilité syndicale pour la semaine du 25 mai.
Le discours du ministre tranche avec la réalité
« Je sais qu’on vous en demande beaucoup. Sachez donc que votre collaboration est plus que jamais très appréciée. La sécurité des tout-petits étant actuellement une grande priorité, je suis certain que je pourrai compter sur votre collaboration. Pour tout cela, je vous remercie du fond du cœur. Ne lâchez pas! Bientôt, nous pourrons enfin dire que nous y sommes arrivés, tous ensemble! », écrivait le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, le 8 avril dernier, dans une lettre qui demandait une collaboration pour les enfants vulnérables.
Après ces bons mots d’encouragement que le ministre a répétés en d’autres occasions, nous devons constater l’absence de mandat clair du Conseil du trésor qui doit certainement tenir compte de l’avis du ministre Lacombe dans ses décisions.
Nous constatons aussi que les mesures imposées aux travailleuses et aux travailleurs se durcissent sur le terrain pour répondre aux exigences du déconfinement qui a commencé hors de Montréal et qui devraient s’appliquer à la métropole le 1er juin.
Dans un bulletin transmis le 12 mai dernier par le ministère, on demande maintenant aux CPE de ne pas accorder de nouvelles vacances, de retraite progressive, de congé sans solde ou autres congés, on facilite le recours aux heures supplémentaires et on reporte l’arbitrage des griefs après la fin de l’état d’urgence sanitaire. En plus, nous devons nous adapter aux conditions de travail plus difficiles rendues nécessaires à cause de la pandémie. Le ministère donne donc des droits particuliers aux employeurs quant à l’application des conventions collectives en passant outre l’étape nécessaire de s’entendre avec la partie syndicale.
Monsieur le ministre, la reconnaissance ne passe pas seulement par des mots. Nous méritons une réponse à nos demandes et que les travailleuses et travailleurs en place ne soient pas injustement traités par rapport aux étudiants venus en renfort.
Votre comité de négociation