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    • 04 MAI 18
    Négociation des centres d’hébergement privés

    Négocier ensemble, dans tout le Québec, pour des conditions de travail décentes

    Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la Vallée-de-l’Or-CSN (STTCHVO) annonce aujourd’hui, à Val-d’Or, le lancement la négociation coordonnée, qui réunira près de 2 000 employé-es de résidences pour aîné-es, de toutes les régions du Québec. Ces travailleuses et ces travailleurs, qui proviennent d’une quarantaine d’accréditations, ont choisi de s’unir pour se donner un meilleur rapport de force et réussir à améliorer leurs conditions de travail trop souvent déplorables.

    « C’est malheureux de constater qu’encore aujourd’hui, en 2018, il y a des secteurs d’emploi où certains patrons traitent les salarié-es de façon inacceptable. Dans la région, c’est notamment le cas du Domaine des Pionniers de Val-d’Or », lance Joanne Généreux, membre du comité de négociation du STTCHVO. « C’est complètement aberrant que celles et ceux qui se dévouent tous les jours pour prendre soin de nos parents et de nos grands-parents subissent les conséquences du manque de travailleuses en fonction des appartements loués et des horaires de travail instables », précise-t-elle.

    Actuellement, le salaire moyen d’un employé de résidence privée tourne autour de 12,75 $ l’heure. La plateforme de revendications communes de la négociation coordonnée lancée aujourd’hui réclame des augmentations salariales équivalentes aux augmentations du salaire minimum ou 0,50 $ par année, selon la proposition la plus avantageuse.

    Avec le vieillissement de la population et les compressions gouvernementales des dernières années dans les services publics, particulièrement en santé, les résidences privées ont connu une croissance exponentielle. « Quand de grands groupes financiers s’intéressent à un secteur d’activité, c’est habituellement parce qu’il y a de l’argent à faire », affirme Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue—Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN). M. Lafleur souligne que, pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées en résidence, les propriétaires doivent investir dans le capital humain.

    « Les employé-es des centres d’hébergement privés, en plus d’accomplir leurs tâches quotidiennes, assurent une présence réconfortante auprès des résidents. La stabilité du personnel est donc très importante et celle-ci passe par des conditions de travail respectueuses qui valorisent les employé-es ».

    Pour Annick Trottier, vice-présidente régionale pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), il est important de faire connaître la dure réalité de ces salarié-es. « Ici, ce sont environ 20 membres oeuvrant au Domaine des Pionniers qui se joignent à la négociation coordonnée. Ces travailleuses et ces travailleurs, à qui l’on demande une polyvalence insensée et qui vivent de graves problèmes de surcharge, doivent composer avec une rémunération qui frôle souvent le seuil de pauvreté. Les employeurs doivent répondre positivement aux demandes plus que raisonnables qui sont sur la table. »

    La majorité des conventions collectives des accréditations qui participent à la négociation coordonnée arrivant à échéance ce printemps, les projets de négociation seront déposés au cours des prochaines semaines.

    À propos

    La Fédération de la santé et des services sociaux – CSN compte quelque 3 500 travailleuses et travailleurs de centres d’hébergement privés, répartis dans 9 régions du Québec. Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue—Nord-du-Québec (CSN) regroupe près de 7 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de 70 syndicats. La CSN compte au total plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.