Le syndicat vote des moyens de pression à 91 %
Réunis en assemblée générale les 11 et 12 novembre derniers à Ville-Marie et à Témiscaming, les travailleuses et travailleurs du CSSS du Témiscamingue ont pris connaissance du rapport de négociation et ont décidé, à scrutin secret, de donner à l’exécutif syndical le mandat de déclencher des moyens de pression au moment jugé opportun.
Cette négociation locale est la résultante directe de la fusion des deux établissements il y a un peu plus de deux (2) ans. Afin de se conformer à la loi qui forçait l’harmonisation des ententes locales dans un délai de deux (2) ans, le syndicat a déposé à la direction de l’établissement son projet d’entente locale en octobre 2012. L’employeur a répondu au syndicat en septembre 2013, soit onze (11) mois après le dépôt syndical, tout en réservant de très mauvaises surprises aux salariés de l’établissement.
La direction tente d’imposer des reculs importants
S’inspirant de la réforme du gouvernement Harper à l’assurance-emploi, la direction exige que les nouveaux employés soient disponibles pour travailler autant à l’établissement de Ville-Marie qu’à celui de Témiscaming. L’employeur semble oublier que même si les établissements ont été fusionnés, personne n’est encore parvenu à « fusionner » les 89 kilomètres qui séparent les deux villes. Tout cela, aux frais des employés nouvellement embauchés.
Ancienneté bafouée
Quand on travaille, l’ancienneté s’acquiert en fonction du nombre d’heures travaillées et c’est l’ancienneté qui détermine l’obtention d’un poste. Or, l’employeur demande que l’ancienneté ne soit pas respectée dans le cas où la personne à qui revient le poste, est en absence maladie et dans l’impossibilité de prendre possession de son poste dans un délai de soixante (60) jours. Dans ce cas, cette personne salariée subirait un autre préjudice. Pour un établissement de santé, pénaliser la maladie nous rend un peu perplexes.
Des demandes raisonnables
Travailler dans le réseau de la santé et des services sociaux demande beaucoup d’énergie et d’empathie. Les travailleuses et travailleurs demandent que l’employeur maintienne la possibilité d’accumuler cinq (5) congés fériés et qu’un des treize (13) congés fériés soit mobile, comme c’est le cas à Témiscaming-Kipawa actuellement. Le syndicat demande aussi que les employés puissent accoler leurs pauses avec leurs repas et cela dans les services où cela ne pose pas de problème.
Madame Ginette Vaillancourt, officière du syndicat, a déclaré à la suite des négociations des 25 et 26 novembre 2013 : « La direction écrit régulièrement dans le journal interne « Le Maillon » des mots d’encouragement et de félicitations aux employés. C’est bien beau sur papier, mais ce serait mieux si c’était plus concret à la table de négociation. La direction nous mentionne souvent qu’elle a des difficultés dans le recrutement de nouveaux employés, il faudrait aussi qu’elle se soucie de la rétention du personnel déjà en place et que les conditions de travail ne deviennent pas le maillon faible de la dotation du personnel. »
Date : 2 décembre 2013
Source : Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec-CSN
Renseignements: Ginette Vaillancourt,
STT du CSSS du Témiscamingue-CSN
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Sylvain Nolet,
Conseiller syndical
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