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    • 16 DÉC 16
    Non à la privatisation des emplois de soins à domicile

    La FSSS-CSN annonce le lancement d’une campagne d’information dans le Centre-du-Québec sur un titre d’emploi des plus indispensables, les auxiliaires en santé et services sociaux (ASSS).

    Le CIUSSS-MCQ a annoncé aux ASSS de la région qu’une partie de la clientèle de soins à domicile de la Mauricie–Centre du Québec sera référée aux entreprises du privé. Le gouvernement annonce des investissements majeurs, soit 80 millions dans les soins à domicile, mais le financement favorise majoritairement le secteur privé.

    Les ASSS ont reçu des formations spécifiques pour donner des soins à une clientèle de plus en plus lourde. La population est vieillissante et veut, avec raison, demeurer à domicile le plus longtemps possible, mais en ayant des soins adéquats et sécuritaires.

    Une multitude d’actes professionnels sont délégués aux ASSS puisqu’ils ont la formation nécessaire pour prodiguer ces actes de façon sécuritaire. Ils sont aussi formés pour détecter tout changement du comportement physique ou psychologique et sont souvent le seul contact avec l’extérieur. Ils sont inquiets pour la sécurité des personnes en perte d’autonomie à domicile puisque les travailleuses et les travailleurs du secteur privé et communautaire n’ont pas la formation nécessaire pour répondre aux besoins grandissant de ce type de clientèle. Ce sont encore des mesures pour économiser sur le dos des personnes les plus démunies de notre société.

    Le but de la campagne est de sensibiliser la population et les familles du recul des services et d’exiger du gouvernement de maintenir et améliorer les soins à domicile en les maintenant dans le réseau public. Les ASSS des quatre coins de la Mauricie et du Centre-du-Québec s’unissent et profiteront de toutes les tribunes pour démontrer l’importance de maintenir leur emploi public. D’ailleurs, un usager qui a de grands besoins de soins à domicile nous a contactés pour donner son appui à la démarche et est disponible pour témoigner de ses inquiétudes concernant la privatisation des services.