Quelque 3200 RSG, membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), ont maintenant en mains une nouvelle entente collective, la seconde à avoir été conclue depuis qu’elles ont obtenu le droit de se syndiquer en 2009. Cette nouvelle entente, qui sera en vigueur jusqu’au 31 mars 2019, vient mettre un terme à plus de deux années de pourparlers parfois ardus. C’est dans une proportion de 90 % que les RSG avaient entériné une entente de principe intervenue avec le ministère de la Famille du Québec, le 30 septembre dernier.
« Cette entente marque la fin d’un long processus de négociation qui a débuté le 19 octobre 2013, affirme Lucie Longchamps, membre du comité de négociation des RSG à la FSSS-CSN. Bien sûr, il ne s’agit pas de l’entente « du siècle » au plan monétaire en raison des politiques d’austérité du gouvernement libéral. Mais on peut affirmer que nous avons atteint une partie de nos objectifs, notamment celui d’avoir obtenu qu’une analyse de notre rémunération puisse être réalisée en lien avec l’emploi comparateur prévu à la loi sur la reconnaissance des RSG, soit l’éducatrice en centre de la petite enfance non formée, à l’échelon 1. C’est un principe pour lequel nous nous sommes battus depuis le début de cette négociation et nous l’avons obtenu. On en est très fière ! »
Outre la mise en place d’un comité de travail sur l’analyse de leur rétribution d’ici décembre 2018, les RSG vont obtenir une hausse de leur rémunération de 1 % sur deux années rétroactivement au 1er avril 2014. À cela s’ajoutera les hausses salariales qui auront été convenues entre les 450 000 salarié-es de l’État, membres du Front commun, et le Conseil du trésor.
Sur le plan des autres conditions de travail, les RSG auront droit à un congé payé additionnel à compter de décembre 2017. Elles ne seront plus obligées de prendre dix jours de congés annuels entre la Fête nationale et la fête du travail, un irritant jugé majeur pour les RSG. Chaque RSG pourra aussi gérer elle-même les montants accumulés aux fins du paiement des congés annuels et des congés fériés pour les prendre au moment de leur choix.
Par ailleurs, l’équivalent des congés sociaux prévus à la Loi des normes du travail va dorénavant s’appliquer pour couvrir les situations personnelles ou familiales difficiles comme la maladie d’un proche ou encore pour l’éducation de son enfant en ayant le choix de se faire remplacer ou non, sans perdre leur statut de responsable d’un service de garde. De plus, en cas de suspension de son service de garde aux fins d’enquête de la Direction de la protection de la jeunesse, une RSG pourra compter sur le versement d’une indemnité temporaire pouvant atteindre quatre semaines.
Enfin, l’entente inclut la mise en place de nouveaux mécanismes de règlement des mésententes et de médiation préarbitrale, en plus de prévoir une procédure d’arbitrage accéléré en cas de litiges. Un processus de consultation préalable à l’application de toute politique, instruction ou directive par le ministère de la Famille vient couronner le tout.
À propos des RSG
Quelque 3200 RSG réparties dans la plupart des régions au Québec sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Celle-ci regroupe 130 000 membres provenant des secteurs public et privé de la santé et des services sociaux. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs.
Renseignements
François Forget
514 212-7383
francois.forget@csn.qc.ca