Pour la CSN, l’investissement de 100 millions annoncé hier par le gouvernement afin d’offrir davantage de places dans divers établissements de soins de longue durée est un pas dans la bonne direction. La CSN tient à ce que ces sommes soient investies dans le réseau public, lourdement touché par les dernières années d’austérité.
« Si le gouvernement est en train de prendre conscience des conséquences dramatiques des compressions budgétaires imposées ces dernières années, il faut saluer la mobilisation populaire qui l’aura forcé à changer de cap, souligne le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Toutefois, selon nous, cet investissement ne sera pas suffisant pour rattraper tout le retard accumulé ces dernières années dans le réseau public. De plus, pas moins de 3500 personnes attendent une place en CHSLD actuellement et l’annonce d’hier ne permettra pas de répondre à l’ensemble des besoins en hébergement. »
La CSN milite depuis des années pour une amélioration de l’offre de services d’hébergement aux aîné-es et aux personnes nécessitant des soins prolongés. En ce sens, la CSN reconnaît que l’annonce d’hier devrait contribuer, à terme, à désengorger les hôpitaux. Toutefois, elle est d’avis qu’une solution à l’intérieur du système public doit être privilégiée.
« Nous demeurons prudents devant ces investissements annoncés, poursuit Jean Lacharité, car le ministre est demeuré vague sur la part de ces sommes qui sera consacrée au réseau public. Quant à nous, la consolidation du réseau des CHSLD publics est incontournable. Tant en hébergement qu’en réadaptation ou encore dans les soins à domicile, nous croyons qu’il faut s’assurer que les services seront offerts par un personnel bien formé et bénéficiant de conditions de travail décentes. »
En outre, la CSN rappelle que le Québec et le Canada sont en retard par rapport aux autres pays industrialisés en ce qui a trait au financement des soins de longue durée, de l’hébergement et des soins à domicile. L’annonce d’hier ne permettra certainement pas de combler ce retard.