Des syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) des établissements les plus touchés par la crise de la COVID-19 lancent cette semaine une opération d’interpellation des employeurs pour faire la lumière sur les erreurs commises lors de la première vague et mettre en place les changements nécessaires pour assurer la protection du personnel face à une deuxième vague.
La FSSS-CSN étant la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux, elle représente des travailleuses et travailleurs touchés par la COVID-19 partout au Québec.
« Nous apprenions récemment que c’est plus de 13 600 travailleurs du réseau qui ont été infectés par le coronavirus. Certains y ont même laissé leur vie. Cela montre bien que tout n’a pas été fait pour assurer la sécurité du personnel. De manière conjointe, c’est plus de 10 syndicats qui interpellent leur employeur pour mieux comprendre ce qui avait été prévu dans l’établissement pour faire face à une pandémie, ce qui a été mis en place durant la première vague et les changements qui sont prévus pour améliorer la situation face à une deuxième vague qui pourrait survenir dès l’automne. Il faut dès maintenant appliquer le principe de précaution et rehausser les mesures de protection », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.
Des demandes claires pour assurer la protection du personnel
Les syndicats de la FSSS-CSN demandent à leur employeur de mettre en place dès maintenant les moyens de contrôle, incluant l’utilisation d’équipements de protection individuelle, requis pour protéger adéquatement les travailleuses et travailleurs contre le mode de dispersion de la COVID-19 par voie aérienne. L’ensemble des procédures de prévention déployées dans l’établissement devront être révisées selon la FSSS-CSN. Les syndicats ont ainsi transmis un questionnaire et donnent à leur employeur jusqu’au 6 juillet pour leur transmettre les réponses.
« S’il y a une chose qui est sûre, c’est que les travailleuses et travailleurs ne veulent pas revivre l’échec de la première vague. Rentrer au travail avec la peur au ventre chaque jour parce qu’on n’est pas assez protégé, ça ne marche pas. Les employeurs doivent envoyer le signal qu’ils ont appris la leçon et qu’ils vont changer leur fusil d’épaule », de conclure Jeff Begley.