Il y a 50 ans aujourd’hui, le 8 mars 1974 – Avant même la formation du premier syndicat de garderie, pour la première fois, le mouvement syndical québécois se joignait aux autres organisations progressistes, tels les groupes de femmes et les organismes communautaires, pour revendiquer la mise en place d’un réseau de garderies.
C’était la première fête d’envergure au Québec pour célébrer la journée internationale des femmes. Le thème était : « Ménagères, Travailleuses : même combat ! » 2000 personnes de différentes régions de la province et de différents quartiers de Montréal étaient réunies.
Cette importante mobilisation a finalement contraint le gouvernement québécois à créer un programme destiné à financer en partie les services de garde. Instauré en 1974, le Plan Bacon – du nom de la ministre responsable du dossier, prévoit donc une aide financière pour les parents à très faibles revenus ainsi que des subventions de démarrage pour les nouvelles garderies sans but lucratif.
Ces nouvelles mesures – largement en deçà des revendications des mouvements sociaux – constituent tout de même une première étape vers la reconnaissance d’une responsabilité collective en matière de garde à l’enfance. Elles amorcent également un processus de reconnaissance de ces services.