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    • 02 FÉV 11
    Pavillon Marquette : la responsabilité d’assurer des soins aux aînés incombe à l’État

    La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) se dit consternée par les révélations faites ce matin par La Presse concernant les piètres conditions de vie de 14 pensionnaires au Pavillon Marquette, lesquels ont été récemment replacés dans une autre ressource intermédiaire de Montréal. Elle presse les autorités gouvernementales à agir rapidement et à déployer toutes les ressources nécessaires pour éviter la répétition de ce genre de situation inhumaine qui met en péril non seulement la qualité des soins et des services aux personnes âgées en lourde perte d’autonomie, mais également leur bien-être, leur santé et leur vie.

    Les aînés soumis à un double standard de soins et de services

    «Il est totalement inacceptable qu’en 2011, des personnes âgées en perte d’autonomie vulnérables aient été tenues de vivre dans des conditions misérables qui rappellent l’époque des foyers clandestins», affirme Francine Lévesque, présidente de la FSSS-CSN. «Malheureusement, c’est une autre preuve du laisser-aller gouvernemental des dernières années qui impose aux aînés un double standard, selon qu’ils sont hébergés dans le secteur privé ou dans le secteur public. On le redit : il faut que l’État reprenne en mains ses responsabilités à l’égard des aînés ».

    La Fédération rappelle que depuis 2006, le gouvernement a effectué, sans débat public, un changement de cap majeur en matière d’hébergement des aînés en recourant davantage aux ressources intermédiaires et aux résidences privées. Par conséquent, plus de 1700 lits en soins de longue durée dans le secteur public ont jusqu’ici été fermés uniquement à Montréal, en dépit du vieillissement de la population et des besoins croissants d’hébergement. Or, le développement de lits en soins de longue durée dans le privé a souvent été marqué par l’improvisation et l’anarchie. Parmi les ratés, on note des contrats en ressources intermédiaires donnés sans appels d’offre, des antécédents judiciaires ou financiers non vérifiés, des critères d’évaluation des soins imprécis, des mécanismes de surveillance des soins et des services déficients, un processus de certification des résidences mal adapté et laissant à désirer, un manque cruel de personnel et de formation pour répondre aux nombreux besoins, etc.

    Assurer une offre uniforme de services

    Pour la FSSS-CSN, il importe que l’État assure une offre de services uniforme quelque soit le type d’établissement. Il doit soumettre les résidences privées et les ressources intermédiaires aux mêmes critères rigoureux de qualité des services que ceux en vigueur dans le secteur public. Quant aux agences de la santé et des services sociaux et aux centres de santé et de services sociaux, ils doivent absolument jouer leur rôle de chien de garde en s’assurant en tout temps de la qualité des soins et des services auprès des aînés, et ce, en toute transparence.

    La FSSS-CSN représente plus de 125 000 salarié-es qui travaillent notamment dans le réseau privé et public de la santé et des services sociaux. Elle est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux qui regroupe plus de 300 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

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