Les travailleuses et travailleurs du Carrefour Providence ont manifesté ce midi pour réclamer leurs vacances estivales. Après plus de 3 mois de pandémie à œuvrer auprès des sœurs de cette institution religieuse, le personnel est épuisé et doit pouvoir se reposer cet été.
Les travailleuses et travailleurs se sont rassemblés ce midi devant la Maison Mère des Sœurs de la Providence pour demander qu’on respecte la convention collective et qu’on accorde les vacances estivales. Alors que le réseau de la santé vit des difficultés chaque été lors de la période des vacances en raison du manque de personnel, cela n’a jamais été le cas au Carrefour Providence. La COVID est venue changer ce portrait. Plusieurs salarié-es travaillaient à deux endroits différents puisque la majorité du personnel est à temps partiel. Avec la pandémie, ils ont dû choisir un seul établissement, en plus d’attendre des semaines avant d’obtenir une prime COVID de la part du gouvernement. Cela a mené certains à quitter l’emploi et est venu chambouler le quotidien du personnel, qui doit maintenant pouvoir se reposer cet été.
« Nous avons mis tous les efforts dans les dernières semaines pour garder la COVID à l’extérieur des murs de l’institution. Il n’y a pas de cas de coronavirus depuis 5 semaines maintenant. Nous faisons tout pour nous protéger et protéger les sœurs, mais là nous sommes fatigués. Il faut respecter le droit aux vacances pour permettre au personnel de se reposer », explique Farid Larab, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Carrefour Providence — CSN.
« Depuis le début de la pandémie, nous avons demandé au gouvernement d’agir pour ne pas oublier les travailleuses et travailleurs des institutions religieuses. Ils sont au front et il faut les reconnaître ! Le gouvernement vient enfin d’annoncer qu’ils auront droit à la prime. Il faut maintenant faire ce qu’il faut pour qu’ils puissent avoir leurs vacances », poursuit Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
« Les derniers mois ont été particulièrement éprouvants ! Ces travailleuses et travailleurs sont épuisés et ont besoin des vacances d’été ! Ils et elles lancent aujourd’hui un message clair : si on veut être prêt à affronter une deuxième vague à l’automne, ça nous prend nos vacances estivales », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).