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    • 12 JAN 17
    Perte d’un lit et déménagement de l’unité psychiatrique à Sainte-Anne-des-Monts

    La CSN a été informée que la direction du CISSS de la Gaspésie avait rencontré le personnel en santé mentale de l’hôpital de Sainte-Anne-des-Monts, pour annoncer la fermeture d’un lit en psychiatrie et le déménagement du 6e étage vers le 3e étage. La CSN intervient pour maintenir la qualité des soins psychiatriques dans la région.

    Cette annonce comportait trois volets qui ont un impact sur les services à la population de la région. Le premier étant la coupure d’un lit, le service passant de 4 lits à 3. Ensuite, l’employeur annonce le déménagement du 6e étage au 3e étage, ce qui entraînera finalement une mixité de la clientèle.

    Une perte de services dans la région dénoncée par la CSN

    La CSN dénonce fortement ce déménagement, qui laisse place à une nouvelle perte de services avec la perte d’un lit. Les besoins pour ce type de soins sont pourtant présents. Une partie de la population de la région souffre en effet de problèmes de santé psychologique qui rendent absolument nécessaire le maintien des soins dans la région. Le service de santé mentale est primordial et la CSN craint pour sa pérennité avec l’annonce du CISSS.

    Ce déménagement est un signal clair que l’administration du CISSS est en plein démantèlement de l’hôpital de Sainte-Anne-des-Monts, au cœur de l’actuelle réforme du ministre Barrette. Cette réforme affaiblit les établissements des régions comme la Gaspésie.

    « Il faut rappeler qu’auparavant, l’unité psychiatrique était à l’étage multiclientèle et ils ont dû la déménager suite à des problèmes de sécurité. Par exemple, nous avons vécu une crise d’un patient dans une chambre où une femme accouchait. Il y avait aussi un manque de personnel formé et spécialisé pour la santé mentale qui avait été réglé en centralisant les services de santé mentale sur un seul étage. Pourquoi retourner vers cela si on sait d’avance que ça ne fonctionnera pas et que ça mettra la sécurité du personnel et des patient-es en danger? », demande Lyne Beaulieu, présidente du syndicat.

    Pour Jacques Mimeault, président du CCGÎM-CSN : « Le CISSS de la Gaspésie oublie que la clientèle en santé mentale doit avoir un milieu encadrant et un environnement adapté à ses besoins. Nous exposons les autres clientèles à des risques en mélangeant tout le monde sur un même étage et les risques vont dans les deux sens. Un patient en santé mentale peut se désorganiser et ainsi créer une chaine de réaction pouvant entrainer une crise très grave que le manque de personnel ne sera peut-être pas en mesure de gérer adéquatement. Ce n’est certainement pas le genre de risque que l’on peut se permettre de courir. »

    Pour mieux faire passer la pilule, la direction prétend qu’il s’agit d’un projet pilote, mais les psychiatres de l’hôpital se sont opposés à cette décision et savent très bien qu’ils vont l’implanter de manière permanente. Ces derniers craignent surtout que la Haute-Gaspésie perde cette spécialisation, comme ce fût le cas avec la pédopsychiatrie. Il ne reste plus que l’Escale comme spécialisation en Haute-Gaspésie et 18 lits en santé physique, tout le reste est ailleurs dans le CISSS. La CSN souhaite protéger les services à la population et nous doutons fortement que le CISSS ait le même objectif.