Dans l’actuelle lutte à la pandémie, le travail de tous les salarié-es du réseau de la santé et des services sociaux est régulièrement salué, avec justesse. Toutefois, des milliers de travailleuses et de travailleurs absolument essentiels au bon déroulement des opérations demeurent dans l’ombre. Pensons à tout le personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers qui courent des risques quotidiennement. Parmi ces personnes, plusieurs ont des contacts au quotidien avec des personnes aux prises avec la COVID-19 ou avec du matériel infesté du virus. Pourtant, elles n’ont pas toutes droit à la même reconnaissance ni aux mêmes primes que leurs collègues, malgré qu’elles partagent à leur façon les risques d’être infectés.
Que penser des agents d’intervention en milieu psychiatrique, qui sont intégrés aux équipes traitantes, qui font des mises sous contentions (à moins de deux mètres), qui sont souvent en interventions aux corps à corps? Même situation pour les surveillants en établissement. S’ajoute à eux, les préposé-es aux services alimentaires, qui ont les deux mains dans les retours de cabaret, des ouvriers spécialisés, qui sont souvent appelés dans des zones rouges, des brancardiers, des travailleuses et travailleurs des buanderies, qui ont eux aussi les deux mains dans le linge souillé, etc.
Notre santé publique, c’est une immense chaîne dont TOUS les maillons sont importants. Pour gagner la lutte contre la pandémie, nous avons besoin de reconnaître pleinement la contribution de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux.
C’est pourquoi nous vous demandons d’instaurer une prime COVID-19 d’un montant fixe de 3$ l’heure pour toutes les travailleuses au front, y compris le personnel de l’administration et de 4 $ l’heure pour celles qui donnent davantage de disponibilité.