Le gouvernement Legault entend aller de l’avant avec la vaccination obligatoire en date du 15 octobre, malgré les nombreuses préoccupations que nous avons soulevées récemment, notamment concernant les bris de services.
Sensibiliser sans rendre obligatoire
Si la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) encourage ses membres à se faire vacciner depuis le début de la campagne de vaccination, elle a toujours considéré que la rendre obligatoire n’était pas le chemin à prendre.
La sensibilisation a très bien fonctionné et a permis au réseau de la santé et des services sociaux d’avoir un des meilleurs taux de vaccination. Rappelons que la vaccination est un moyen très efficace pour protéger les travailleuses et travailleurs et les capacités du réseau à répondre aux besoins de la population.
Dans les dernières semaines, nous avons encouragé le gouvernement à poursuivre sur la voie de la sensibilisation et à continuer d’offrir la possibilité du dépistage pour les personnes non vaccinées. Nous avons de plus soulevé des préoccupations sur les bris de services que cette décision risque d’entraîner, alors que le réseau est déjà à terre.
C’est le message que nous avons tenu en commission parlementaire, dans nos échanges avec le gouvernement, dans nos réactions publiques et nos nombreuses communications. Malgré tout, le gouvernement fait la sourde oreille et va de l’avant avec la vaccination obligatoire. Nous vous invitons d’ailleurs à visionner la récente vidéo de Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.
Des outils pour nos syndicats
Des contestations sont inévitables dans ce dossier, comme nous avons eu l’occasion de l’indiquer au gouvernement à plusieurs reprises. On ne peut d’ailleurs que déplorer que le gouvernement ait autant tardé avant de déposer son décret sur la vaccination obligatoire.
Nous avons transmis plusieurs outils à nos syndicats dans les dernières semaines, notamment pour déterminer les circonstances lors desquelles il y aura contestation. Selon l’état propre à chaque personne, il se peut que des contestations de nature plus spécifique aient lieu. Nos syndicats feront l’analyse, notamment sur les motifs du refus et le secteur d’emploi, pour déterminer les contestations possibles, au cas par cas.
Malgré ces contestations, il est probable que nous ne serons pas entendus immédiatement et que les personnes non vaccinées seront touchées par le décret ministériel sur la vaccination obligatoire en date du 15 octobre prochain.
Cette décision gouvernementale divise dans le réseau, nous en sommes bien conscients. Une majorité des membres est vaccinée et une part importante d’entre elles et eux sont en faveur de la vaccination obligatoire. Il y a tout de même plusieurs centaines de membres qui demeurent non vaccinés. Nous ne pouvons que déplorer que le gouvernement ait décidé de maintenir sa décision d’aller de l’avant avec la vaccination obligatoire.