Le Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers (SPPSAM-CSN) représentant plus de 5000 membres de la catégorie 2 au CIUSSS-MCQ a encore une fois soumis à l’attention de la direction la situation précaire des préposé-es aux bénéficiaires qui ne cesse de se détériorer depuis plusieurs années.
Le syndicat a déposé un grief qui a pour but de protéger les salarié-es relativement à des manquements clairs aux droits prévus à la convention collective ainsi qu’à leur intégrité, tant physique que psychologique.
Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS CSN) rappelle que le projet de loi 10 et les coupes budgétaires de 25,7 millions de dollars qui ont été appliqués dans la région en 2015, ont eu pour effet l’alourdissement constant de la charge de travail des employé-es dans le secteur de la santé et des services sociaux.
Le manque criant de personnel que nous dénonçons depuis plusieurs années amène régulièrement, si ce n’est systématiquement, les équipes de travail à travailler avec une, deux, trois personnes en moins, et ce, chaque jour. Or, la charge de travail qui aurait dû être effectuée par une équipe complète est alors répartie entre les personnes salariées présentes. Une mesure qui augmente le taux d’assurance salaire chez les membres de la catégorie 2, mentionne Marie-Line Séguin, vice-présidente de la FSSS pour le Cœur-du-Québec.
Le recours au temps supplémentaire obligatoire (TSO) est devenu une pratique récurrente, voire de gestion. Cette pratique est d’autant plus nuisible, car la gestion de la liste de rappel est catastrophique. Elle crée des conséquences préjudiciables à nos membres puisque plusieurs TSO prévus dans les normes du travail auraient pu être évités, explique Pascal Bastarache, président du syndicat.
En considération de ce qui précède, le SPPSAM-CSN n’a pas d’autre choix que de déposer un recours collectif demandant au CIUSSS MCQ ;
- De reconnaître son laxisme, tout en ne s’acquittant pas de ses obligations légales et conventionnelles.
- De cesser le climat de travail malsain et néfaste prévalant au sein des équipes de travail, ce qui est en soi une forme de violence organisationnelle.
- D’agir immédiatement et de collaborer avec la CSN afin d’assainir le climat de travail et d’accorder à son personnel un environnement de travail respectueux.
- De verser des sommes en dommages moraux et exemplaires, en réparation des préjudices subis par cette décision à raison de cinq mille dollars (5 000 $) pour chaque préposé-e aux bénéficiaires, une somme avoisinant les douze (12) millions de dollars.
Nous croyons sincèrement que le CIUSSS MCQ doit réparer les préjudices vécus par ses travailleuses et travailleurs et ainsi, rétablir un climat de travail sain.