Rares sont ceux qui vont nier l’existence de comportements racistes dans notre société, soit le fait que des personnes traitent différemment d’autres personnes sur la base de la couleur de leur peau, de leur origine ethnique présumée ou de leurs croyances religieuses. On reconnaît ainsi aisément que le racisme, qui peut être défini comme une idéologie selon laquelle il existe une hiérarchie entre les groupes humains, entraîne de la discrimination « lorsqu’une telle distinction, exclusion ou préférence a pour effet de détruire ou de compromettre [les droits et libertés d’une personne]. »
Le racisme systémique, parce qu’il est plus insidieux, peut être plus difficile à percevoir. La Commission des droits de la personne et de la jeunesse (CDPDJ) le définit « comme la somme d’effets d’exclusion disproportionnés qui résultent de l’effet conjugué d’attitudes empreintes de préjugés et de stéréotypes, souvent inconscients, et de politiques et pratiques généralement adoptées sans tenir compte des caractéristiques des membres de groupes visés par l’interdiction de la discrimination. » (p. 6). Malgré son caractère parfois involontaire, cette forme de racisme a pour effet de perpétuer les inégalités vécues par les personnes racisées notamment en matière d’éducation, de revenus, d’emploi, d’accès au logement et aux services publics.
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux et dans le réseau des services de garde. Elle représente plus de 140 000 membres dans toutes les régions du Québec.