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    • 16 NOV 20
    Réaction à l’annonce sur le soutien à domicile

    Le financement annoncé par le ministre Christian Dubé sur les services de soutien à domicile est insuffisant pour permettre au Québec de rattraper son retard dans ce secteur. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), il faut investir davantage et consolider le secteur public pour permettre aux aîné-es et aux personnes handicapées de rester à domicile comme ils le désirent.

    Le gouvernement Legault annonçait hier un montant récurrent annuel de 100 M$ octroyé aux différents établissements du réseau de la santé et des services sociaux et à leurs partenaires afin de bonifier l’offre de services de soutien à domicile. Si l’annonce d’un financement récurrent doit être saluée, la hauteur de l’investissement ne sera pas à même d’améliorer suffisamment les services à la population. Les sommes investies par le gouvernement doivent être dirigées vers le réseau public pour veiller à une meilleure organisation des services pour les usagères et usagers. Dans les dernières années, plusieurs histoires préoccupantes sont venues montrer les limites du recours au privé en santé, particulièrement dans le soutien à domicile. Le roulement de personnel important est par exemple un enjeu qui atteint la qualité de services, comme le révèle un sondage mené par la FSSS-CSN.

    C’est pourquoi la FSSS-CSN réclame l’intégration dans le secteur public des travailleuses et travailleurs qui œuvrent dans le soutien à domicile. La FSSS-CSN demande de plus une amélioration des conditions de travail et salariales des travailleuses et travailleurs du soutien à domicile du secteur public, afin de parvenir à attirer et retenir le personnel.

    « C’est autour des équipes multidisciplinaires des CLSC qu’il faut organiser le soutien à domicile. C’est la meilleure manière d’ajuster les services selon les besoins des usagères et usagers. L’éclatement de l’offre de services est un problème majeur dans le soutien à domicile. Si le gouvernement reconnaît enfin qu’il faut en faire plus, il ne donne pas pour l’instant le coup de barre nécessaire pour faire du soutien à domicile la priorité qu’il doit être pour l’avenir du Québec », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.