Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN) et la vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) se disent plutôt surpris du ton de la lettre du directeur des ressources humaines du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS AT) adressée à tout le personnel. « Cette façon de faire est loin d’apaiser les tensions en Abitibi-Ouest. D’utiliser une telle missive démontre bien que le CISSS AT ne sais plus comment gérer cette crise qu’il a lui-même créée en juin 2016. » de dire le président du conseil central, Giacomo Bouchard. Avant de s’en prendre à tout le personnel avec un ton intimidant et menaçant, le directeur aurait eu avantage à faire ses devoirs comme il se doit, d’ajouter le porte-parole de la CSN. Assez curieux, dans l’espace de 15 minutes, nous avons pu obtenir copie du document.
Pour la vice-présidente régionale de la FSSS-CSN, Annick Trottier : « De tels agissements viennent miner la crédibilité du CISSS AT. Nous l’avons indiqué la semaine dernière, la direction a pris des décisions derrière des portes closes et voici que maintenant, on demande aux salariés-es de les aider à protéger leur réputation. C’est à n’y rien comprendre. »
Pour nous, il nous semble évident que le CISSS AT tente de tirer sur tout ce qui bouge. Déjà, depuis quelques heures, le contentieux de la CSN est à regarder la lettre adressée à tout le personnel. Une pétition s’adressant au ministre Barrette, comme des centaines d’autres est a l’origine de la lettre du DRH . Cela mérite vraiment qu’on menace les employés? Hé bien, attendons les suites. Et en passant, M. Barrette est l’employé de qui? N’a-t-il pas ce même devoir de loyauté envers les citoyens payeurs de taxes?
Que le CISSS AT fasse ses devoirs et qu’il cesse de s’en prendre à tout le monde et cela, ça commence par une enquête sérieuse plutôt que de parler au conditionnel. Pour les porte-parole syndicaux, Unis dans l’action pour faire ensemble, c’est le slogan du CISSS AT, mais jamais nous n’avons été consultés sur celui-ci, ni sur la décision du 17 juin dernier. Alors, c’est tout à fait légitime qu’il y ait une mobilisation citoyenne et c’est fort heureux que la population s’approprie le dossier des services quant à sa proximité et son accessibilité. « Rendre les services à la population, c’est également un devoir de loyauté, de conclure Giacomo Bouchard et Annick Trottier, porte-parole régionaux du conseil central et de la FSSS-CSN.