![Il y a urgence de réparer les services pour les personnes en perte d’autonomie](https://fsss.qc.ca/wp-content/uploads/2019/02/prepose_beneficiaire-e1550268275493.jpg)
L’enquête de La Presse sur les erreurs médicales illustre l’importance de réparer l’offre de services dans le secteur des pertes d’autonomie liées au vieillissement, aussi bien dans l’hébergement que dans les soins à domicile, selon la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
De la prise de conscience à l’action
L’enquête parue en fin de semaine a tout pour nous ébranler collectivement. Les cas mentionnés sont préoccupants et mettent de l’avant plusieurs ratés de notre système envers les patient-es, particulièrement envers les personnes en perte d’autonomie. Pour la FSSS-CSN, cette enquête doit mener à une réelle prise de conscience du travail qui doit être entrepris par les composantes du réseau pour réparer l’offre de services.
« J’ai été chamboulé à la lecture de cette enquête qui présente une grande détresse et des erreurs lourdes de conséquences. Quel cauchemar pour les familles! Et je suis certain que ces cas préoccupent autant le personnel que moi. Il faut passer à l’action pour changer les choses. On ne peut pas rester insensible face à ça. Nous pensons qu’il faut travailler avec l’ensemble des composantes du réseau et le gouvernement pour réparer les services. Le gouvernement aurait avantage à mettre en place une table ministérielle sur le secteur des pertes d’autonomie », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.
Au cours des derniers mois, la FSSS-CSN a mené plusieurs études qui présentent les nombreuses lacunes du secteur des pertes d’autonomie liées au vieillissement :
- Ce secteur subit un sous-financement chronique, alors que le manque à gagner du réseau fait particulièrement mal dans ces services.
- La réforme Barrette qui a centralisé à outrance mène à un dérapage dans l’organisation des services.
- À cela s’ajoute le fait que les préposé-es aux bénéficiaires, les infirmières et infirmières auxiliaires qui œuvrent en CHSLD et les auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS) qui donnent des soins à domicile sont épuisés comme jamais.