< Retour Imprimer
    • 29 SEP 15
    Réseau des services de garde : favoriser le privé au détriment de l’avenir de nos enfants

    Contrairement à la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, qui prétend que les services de garde publics (régis et subventionnés) sont l’équivalent des services de garde privés (non régis et lucratifs), nous sommes plusieurs à rappeler que la qualité des services est inférieure dans les garderies à but lucratif ainsi que dans les services de garde non régis comparativement aux centres de la petite enfance (CPE) et ceux en milieu familial régi.

    Un gouvernement qui favorise sans cesse le privé

    Nous reconnaissons qu’il peut être difficile pour un parent de comparer au quotidien la qualité des services éducatifs entre ceux offerts au public et ceux dans les garderies privées.  De même, il est peut-être difficile de s’y retrouver entre les différents modèles de service de garde. Ce qu’il faut rappeler aux parents et à l’ensemble de la population du Québec, c’est que les études démontrent que les services de garde offerts en CPE et en milieu familial sont de meilleure qualité. Favoriser les garderies privées comme le fait actuellement le gouvernement Couillard ne peut qu’entraîner une diminution de la qualité des services que reçoivent nos enfants.

    C’est pourquoi nous déplorons que le gouvernement, par son nouveau modèle de tarification, incite les parents à fréquenter des services de garde non régis. Et que par conséquent, des places régies et éducatives sont non occupées.

    Une réglementation au service des enfants

    Le Règlement sur les services de garde éducatifs à l’enfance couvre plusieurs aspects de la pratique des responsables d’un service de garde en milieu familial (RSG). Pensons notamment : 1) aux conditions d’obtention d’une reconnaissance, que ce soit les qualités requises ou la formation exigée; 2) aux modalités de reconnaissance, de renouvellement, de suspension ou de révocation de la reconnaissance; 3) aux exigences quant à la résidence, à l’équipement et au mobilier; 4) aux normes de sécurité et de salubrité; 5) aux différents protocoles dont celui pour l’administration de médicaments; 6) à la tenue de fiches d’inscription et d’assiduité; 7) aux dispositions pénales.

    Le pourcentage de plaintes dans les milieux non régis et lucratifs est beaucoup plus important que dans les CPE et les garderies en milieu familial. Ce sont d’ailleurs les chiffres du Ministère qui le démontrent.

    La ministre de la Famille doit réaffirmer et renforcer le caractère éducatif des services de garde subventionnés et régis plutôt que de dénigrer et d’affaiblir un réseau efficace qui a fait ses preuves depuis fort longtemps.

    Nous devons inévitablement tout faire pour informer les parents et dénoncer haut et fort cette situation inacceptable pour l’avenir de nos enfants!

    Dany Lacasse