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    • 29 MAR 11
    Le réseau de la santé à Montréal manque cruellement de ressources
    manif 2011

    Pour l’occasion, une table de « ping pong » avait été installée sur le terrain de l’Agence de la santé pour symboliser le fait que les décideurs publics se renvoient constamment la balle de la responsabilité des coupures

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    Durant la soirée, des travailleuses et des travailleurs ainsi que des usagers ont réclamé lors du conseil d’administration de l’Agence de la santé la fin des compressions dans les CSSS de l’Îles de Montréal.

    Des représentants des syndicats CSN présents dans le réseau de la santé et des services sociaux ont rencontré les médias, ce matin, pour dénoncer le manque criant de ressources dans la région de Montréal. Ils en ont également profité pour lancer un appel à la mobilisation : diverses activités de visibilité auront lieu aujourd’hui, journée qui culminera par l’interpellation des membres du conseil d’administration de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, lors de leur rencontre mensuelle.

    « On a amplement parlé de l’abolition de plus de 60 postes de préposés aux bénéficiaires et de professionnels au CSSS Jeanne-Mance et de leur impact sur la qualité et l’accessibilité des services, indique Jean-Philippe Grad, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). On constate maintenant l’abolition d’une douzaine de postes de préposés aux bénéficiaires au CHSLD Champlain. Au CSSS du Pointe-de-l’Île, c’est l’équivalent de 13 postes qui sont retranchés des services de soutien à domicile. Au centre hospitalier Louis-Hyppolite Lafontaine, plus de 40 postes sont abolis », précise-t-il.

    Pour M. Grad, « il est désolant de constater qu’aucune ressource supplémentaire pour le territoire montréalais ne figure dans les récentes annonces du gouvernement Charest, qui semble ignorer les enjeux particuliers à la métropole en matière de pauvreté, d’isolement social, d’itinérance et de toxicomanie. »

    Réinvestir dans les soins de première ligne

    Caroline Tremblay, psychologue à l’Hôpital Sainte-Justine et responsable du dossier santé et services sociaux au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), estime qu’il devient urgent d’investir dans les services de première ligne afin de désengorger le système de santé.

    « Les listes d’attente pour les services, que ce soit de soutien à domicile, de santé mentale ou de services psychosociaux, ne cessent d’augmenter, souligne-t-elle. Les personnes en détresse ou qui ont besoin de soins se retrouvent aux urgences ou dans les centres d’hébergement parce qu’ils ne reçoivent pas les services nécessaires. Pour le ministre de la Santé, c’est peut-être plus payant, politiquement, d’investir dans les urgences pour que disparaissent les civières des corridors. Mais si on investissait adéquatement dans les services de première ligne, on pourrait mettre un terme à ce cercle vicieux. »

    Pour Gaétan Châteauneuf, président du CCMM-CSN, les dirigeants du réseau de la santé doivent cesser de se renvoyer la balle. « Lorsqu’on interpelle la direction d’un établissement, on nous renvoie à l’Agence. Quand on questionne l’Agence, on nous dit que les budgets sont consentis par le ministère. Et quand on parvient au ministère, on nous ramène aux décisions des établissements. Il va bien falloir que quelqu’un prenne ses responsabilités pour répondre aux besoins de la population! Il faut cesser de couper dans le réseau montréalais et réinvestir en santé. Voilà le sens de notre appel aujourd’hui. »

    Affiliée à la CSN, la Fédération de la santé et des services sociaux représente 125 000 membres, dont 44 000 œuvrent dans le réseau de la santé et des services sociaux à Montréal. Aussi affiliée à la CSN, la Fédération des professionnèles rassemble 8000 membres, dont 1500 travaillent dans le réseau public de santé à Montréal. Le Conseil central du Montréal métropolitain représente 100 000 membres, tant dans les secteurs public que privé.

    Source : CSN

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