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    • 06 JUIN 25
    Retrait préventif pour allaitement : des femmes paramédics d’Urgences-santé dénoncent la décision de leur employeur

    La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) ainsi que le Syndicat du Préhospitalier (SP-CSN) contestent la décision d’Urgences-santé de mettre fin prématurément au retrait préventif pour allaitement dont bénéficient actuellement 37 femmes paramédics. Cette décision pose un risque pour la santé des bébés allaités et constitue un recul pour les droits des femmes.

    Le risque zéro n’existe pas
    Depuis une vingtaine d’années, les paramédics qui allaitent peuvent bénéficier d’un retrait préventif en raison des nombreux risques de contamination du lait maternel de façon chimique ou biologique. Dernièrement, le programme « Pour une maternité sans danger » de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a décidé de revoir sa définition des risques biologiques. Au terme des travaux, le programme estime que les risques biologiques (par exemple : hépatite et VIH) auxquels sont soumises les paramédics dans le cadre de leur travail sont maintenant négligeables ou suffisamment contrôlés par les équipements actuels.

    Toutefois, les risques chimiques tels que l’exposition à la fumée d’incendie ou à un déversement de produits dangereux demeurent. Dans le cas où une autre équipe devrait être appelée en renfort, cette décision allongera nécessairement le délai d’intervention et entraînera des conséquences non négligeables pour les patientes et les patients en attente de soins.

    « Forcer une mère à choisir entre son travail et la santé de son bébé représente un recul social inacceptable. C’est également un grand manque de respect envers les femmes et leurs enfants. Nous critiquons sévèrement cette décision irresponsable et nous entendons utiliser tous les recours possibles afin de préserver la sécurité des enfants allaités et de protéger le droit des femmes paramédics qui allaitent actuellement, ou qui désirent allaiter », estime l’exécutif du SP-CSN.

    La fédération ainsi que le syndicat exigent qu’Urgences-santé revienne sur sa décision et réinstaure immédiatement le droit au retrait préventif pour toutes les paramédics allaitantes.