Suite à une tournée d’assemblée générale dans les régions du lac St-Jean, des Îles de la Madeleine, Lanaudière, Laurentides, Montérégie et Bas St-Laurent, les responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) ont ciblé les grandes orientations qui guideront les prochaines négociations collectives. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), la prochaine négociation sera cruciale, car elle vise à assurer la pérennité des services de garde en milieu familial. Bien que les places en milieu familial soient prisées par de nombreux parents québécois, leur nombre est en chute libre : plus de 24 000 places ont été perdues au Québec ces quatre dernières années, principalement en raison des conditions de travail qui ne sont pas à la hauteur.
« Depuis la syndicalisation des RSGE il y a près de 15 ans, chaque négociation est une bataille pour obtenir la pleine reconnaissance de la valeur de notre travail, explique la représentante du secteur des RSGE de la FSSS–CSN, Chantal Racicot ou présidente du syndicat. Nous sommes évidemment toutes passionnées par notre travail. On aime ce qu’on fait. Cependant, ce n’est pas étonnant que plusieurs soient tentées de chercher un autre emploi où elles seront mieux reconnues. »
Parmi les revendications des RSGE, notons, entre autres, l’inclusion de l’emploi comparateur (éducatrice en CPE) à l’entente collective, des heures de formation payées ainsi que des mesures favorisant l’attraction et la rétention du personnel. En grande majorité des femmes, les RSGE portent de plus des demandes permettant d’améliorer les services éducatifs à l’enfance, notamment en ce qui a trait aux enfants ayant besoin de soutien particulier.
« Le gouvernement ne pourra pas réduire les listes d’attente et augmenter le nombre de places dans les services de garde régis et subventionnés sans investir toutes les ressources nécessaires, ajoute la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamps. Les bottines doivent suivre les babines. Les parents québécois tiennent au modèle qu’on a mis en place collectivement au Québec. Celui-ci est d’ailleurs envié dans le monde entier. Ce que nous voulons, c’est en assurer la pérennité. »
À l’issue de la présente tournée des assemblées générales de l’ensemble des syndicats du secteur des RSGE de la FSSS–CSN, un conseil fédéral sectoriel adoptera la mouture finale du cahier des revendications qui sera ensuite déposé au ministère de la Famille en avril prochain, lançant ainsi le processus de négociation.
L’entente collective liant les quelque 3 000 responsables de service de garde éducatif en milieu familial membres de la FSSS–CSN et le gouvernement viendra à échéance le 31 mars 2023. La FSSS–CSN est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur des services de garde éducatifs en milieu familial, tout comme c’est le cas dans les centres de la petite enfance.
Image: Assemblée des RSGE à Rimouski