Qu’on se le dise, la question de la santé de nos travailleuses et nos travailleurs n’a jamais été aussi malmenée et en examinant où vont les choses, si nous n’agissons pas maintenant cela perdurera.
La pandémie devrait servir de
leçon : les organismes qui doivent, en principe, protéger le public et les travailleurs ont failli à la tâche.
Cela aura pris un an et un recours judiciaire pour faire fléchir L’Institut national de la santé publique de reconnaitre que la transmission du virus se fait aussi de façon aérienne et que la CNESST exige le port du masque N95 et d’utiliser le principe de précaution partout où il y a un cas positif ou suspecté de la COVID19 –
Que cela ne tienne, malgré la décision du TAT et 41 000 travailleuses et travailleurs infectés dont 18 en sont décédés, nous sommes encore à batailler pour faire respecter la décision. Certains intervenants font actuellement pression pour la la CNESST renonce à faire appliquer la décision et à en faire ses directives. C’est déplorable. Pour l’heure, la CNESST semble vouloir maintenir le cap – c’est une bonne nouvelle – mais nous poursuivons nos représentations pour nous assurer que ce soit bel et bien le cas.
Par ailleurs, la négociation du secteur public dans le dépôt du Conseil du trésor il n’y rien de tangible pour améliorer la santé et sécurité des travailleurs.
On est où là? Est-ce qu’on est rendu au moment où la marchandisation de la santé, les travailleurs ne sont reconnus que comme un moyen de production négligeable et interchangeable. Moi ça m’empêche de dormir.
Nous n’avons qu’à regarder le dernier budget pour constater qu’aucun investissement n’est prévu pour améliorer la situation, bien au contraire. On retourne plutôt vers l’austérité. On ne coupe pas (encore), mais on n’investit pas réellement d’argent neuf pour améliorer les conditions de travail, dont la santé des travailleuses et travailleurs du réseau.
Avec un bilan de dix mille morts dans la population, il est clair que notre gouvernement actuel n’a tiré aucune leçon. Investir dans la santé et les services sociaux c’est un investissement, c’est d’ailleurs le meilleur moyen économique de sortie de crise, les expériences du passé le prouvent amplement.
Nous devons exiger une enquête publique sur la gestion de la crise par les institutions publiques et des ministères de la santé et des services sociaux, ministère de la famille et le ministère du Travail.
Bons coups SST
Syndicat régional du personnel paratechnique en santé, auxiliaire et métier du CISSS Abitibi-Témiscamingue
C’est à l’automne 2020 qu’on a décidé de déclarer la guerre aux gestionnaires de nos services de maintenance. Après plus d’un an de discussion et de démarches infructueuses entre le comité de prévention (bureau de santé et syndicat) et la direction de la DSTL (direction des services techniques et logistiques), nous nous sommes rendus à l’évidence que « le boss y s’en sacre » de la santé et de la sécurité dans nos maintenances!
Nous avons donc déposé trois (3) plaintes à la CNESST pour les MRC de l’Abitibi, Abitibi-ouest et Rouyn Noranda concernant le cadenassage. Il faut comprendre que dans les établissements de ces MRC, il y avait encore des endroits avec des risques de chutes en hauteur, des sorties d’urgence barricadées de l’extérieur, des escaliers non fixés, des tuyaux de vapeur non recouverts, des installations précaires digne des années 40 et on en passe…… des affaires pas d’allure à la maintenance, il y en avait pour tous les goûts! En novembre 2020, le bal commence avec nos amis « les inspecteurs de la CNESST »! Trois-quatre (3-4) inspections plus-tard, c’est près de cinquante (50) dérogations qui ont été émises avec des délais allant de “tu me débloques ça maintenant” pour la porte d’urgence barricadée de l’extérieur jusqu’à 6 mois pour le cadenassage, vu l’ampleur du projet qui doit-être régional. Depuis, étant donné le peu “d’enthousiasme” des gestionnaires de la maintenance lors des rencontres, les inspecteurs de la CNESST sont revenus quatre (4) fois afin de vérifier l’avancement des travaux et, de surcroît, ajouter d’autres dérogations au passage. A ce jour, la majorité des dérogations ont été réglées et des soumissions pour le cadenassage et les rampes de sécurité pour le travail en hauteur ont été faites. D’ici juin, nous devrions voir la fin du projet. Ça l’air de rien mais, tranquillement pas vite, on se rapproche de l’objectif d’avoir un service de maintenance sécuritaire. Au passage, le message transmis aux boss a été assez clair. Bravo à Lynn Massicotte et Tom St-Pierre du comité du Syndicat régional du personnel para-technique services auxiliaires et métiers (SRPPSAM) l’Abitibi-Témiscamingue ainsi que toute l’équipe SST qui ont fait un superbe travail auprès des membres de chacune des MRC dans ce dossier. Ils suivront de très près la progression des travaux.