Comme je vous l’expliquais dans le précédent billet de blogue, les délégué-es de la FSSS-CSN ont pris la décision de recommander le rejet de l’entente de principe parce que celle-ci ne permet pas à ce stade-ci d’atteindre nos objectifs de négociation.
C’est pourquoi ils recommandent aux 110 000 travailleuses et travailleurs des syndicats du secteur public de la FSSS-CSN de poursuivre la négociation pour améliorer notre pouvoir d’achat. Reste maintenant à discuter des perspectives qui s’offrent à nous.
Des perspectives pour la suite
Si nous rejetons cette entente de principe, nous poursuivrons la négociation avec le gouvernement Couillard avec ce même objectif d’améliorer notre pouvoir d’achat. Dans un article paru dans Le Soleil, le président du Conseil du Trésor tente de vendre l’entente de principe sur la place publique : « C’est une bonne entente pour les employés du secteur public », y compris pour ceux de la FSSS, poursuit Martin Coiteux. « Elle leur permet de progresser, dit-il. Et elle respecte la capacité financière du gouvernement et de l’ensemble des Québécois. » Les deux parties ont fait des compromis, insiste-t-il. En fait, sur la question du coût de la vie, très peu de monde progresse, au contraire, la vaste majorité de nos membres recule!
Si d’autres groupes décident de rejeter l’entente de principe, nous pourrons exiger de retourner à la table centrale. Si ce n’est pas le cas, il y a d’autres moyens de poursuivre nos objectifs. Nous avons des solutions à proposer au gouvernement pour convenir d’une entente qui répond aux besoins des travailleuses et travailleurs du réseau de santé et de services sociaux.
Plusieurs disent que le gouvernement va décréter. Nous ne sommes pas devant un fait accompli. Nous avons des leviers pour tenter d’éviter cela. Soyons clairs, un décret est possible, mais loin d’être inévitable. Et si le gouvernement choisit cette voie abusive, nous mettrons tout en œuvre pour faire entendre la voix des travailleuses et travailleurs.
Si les plus de 100 000 membres de la FSSS-CSN décident de relever le défi et de poursuivre la négociation, nous sommes capables d’améliorer nos conditions de vie. Ça ne sera pas une bataille facile. Tout le monde est conscient de ça. Mais nous ne sommes pas seuls. Nous ne sommes pas les seuls à poursuivre la négociation. Et nous ne sommes pas seuls à lutter pour un meilleur partage de la richesse au Québec. Nous allons retrousser nos manches et nous allons faire le nécessaire pour faire reculer ce gouvernement austère.
Multiplier les efforts
Je n’ai pas encore rencontré beaucoup de membres ou de délégué-es qui trouvent que l’entente de principe est à la hauteur de nos attentes.
Mais une fois qu’on dit que cette entente est insatisfaisante, que pouvons-nous faire? Le bout qui est beaucoup plus difficile, c’est celui de savoir si nous avons les moyens de recréer et de monter la mobilisation d’un cran.
Être contre l’entente de principe sans vouloir poursuivre la mobilisation, c’est une position qui nous coûterait très cher. Pour ceux et celles qui sont prêts à voter en faveur de la recommandation de la Fédération, c’est parce que vous êtes prêts à multiplier les efforts de mobilisation.
Et ces efforts ont porté fruit jusqu’à maintenant. Si nous voulons poursuivre la négociation, c’est que notre mobilisation nous a permis de faire des gains jusqu’à maintenant. Rappelons-nous que c’est grâce à la mobilisation de la FSSS-CSN que la partie patronale a retiré l’ensemble de ses reculs à la table sectorielle.
Et voilà la raison principale pour laquelle il faut avoir l’opinion des membres le plus rapidement possible, dans nos assemblées générales. Une fois que tout le monde convient que l’entente n’est pas à la hauteur de nos objectifs de négociation, est-ce que tout le monde est prêt à monter de façon très importante la mobilisation? Si c’est le cas, nous sommes prêts à poursuivre la bataille!
La décision est entre vos mains !
Jeff Begley