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    • 23 OCT 24
    Semaine de l’action communautaire

    Une bonne occasion de valoriser à leur juste valeur le travail de tous ces travailleurs-ses.

    Ceux qui ont eu besoin des services d’un organisme communautaire dans sa vie, savent et comprennent la nécessité et la valeur de ce qui y est fait.

    Ce qui fait vibrer ces travailleurs est assurément la mission de leurs organismes dont ils font don de soi. Il est fort décevant de constater que le gouvernement navigue encore là-dessus pour accorder des subventions précaires et insuffisantes. Les travailleurs se doivent d’user de créativité pour offrir et assurer des services avec peu ou pas de budget et en déficit d’intervenant-es.

    Est-ce parce que le gouvernement préfère se voiler la face sur l’existence de l’itinérance ou encore des personnes avec des problèmes de dépendances?

    Est-ce parce que cela lui rappelle qu’il n’a pas répondu à ces obligations minimales en sabrant nos services sociaux?

    Encore en 2024, une image très négative joue contre les travailleurs de rue, de centre pour personnes vivant des dépendances, en situation d’itinérance ou autres. On doit se demander pourquoi, de quoi nous avons peur ?

    Être dans une situation d’itinérance par exemple n’est pas un statut, mais plutôt une parenthèse dans une vie. Il y a eu un avant et il faut que les services aident, pour qu’il y ait un après.

    Il n’est pas censé d’avoir de sous-classe au Québec. Les droits de tous doivent être respectés et assurés. Chacun doit avoir droit à des soins de santé, à un hébergement accessible, de pouvoir manger à sa faim, et ce, à chaque jour. Que ferons-nous si le gouvernement continue de privatiser tous les services ? Que feront tous ces gens pour être soignés, logés, etc. ?

    Le Québec doit revaloriser et donner les moyens aux organismes communautaires pour tout le travail qui y est fait. Il faut favoriser des formations en concordance avec les services offerts et cessez de jeter ces travailleurs dans la fosse au lion, sans précaution pour assurer au moins leur santé et sécurité, entre autres dans une période de recrudescence du VIH, d’un hiver qui arrive et des services du réseau public qui diminuent.

    Parler à ces travailleurs, c’est comprendre et saisir le feu qui les anime et la beauté des humains qu’ils sont.

    Bonne semaine et merci

    Lucie Longchamp, vice-présidente FSSS responsable des secteurs parapublics et privés 

    Pour en savoir plus sur l’autonomie des organismes d’action communautaire autonome (ACA) du Québec (et source de l’image): https://observatoireaca.org/2024/04/17/autonomie-tout-le-monde-en-beneficie-cahier-synthese-et-cahier-complet/