En cette semaine de la santé et de la sécurité du travail, nous devons nous questionner sur les effets des multiples réorganisations et compressions budgétaires sur nos milieux de travail.
Une étude récente sur l’absentéisme des préposé-es aux bénéficiaires de François Aubry et son équipe met justement en lumière les effets du mode de gestion du « faire plus avec moins » sur la santé psychologique des travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux.
La lecture de cette étude permet de réaliser que nous avons beaucoup de pain sur la planche pour améliorer la prévention sur nos milieux de travail, surtout dans l’actuel contexte d’austérité. Nous devrons donc demeurer vigilants pour que la situation ne s’aggrave pas, parce que c’est la santé des travailleuses et travailleurs qui est en jeu. En santé et sécurité du travail, notre objectif reste toujours d’améliorer les conditions d’exercice du travail afin de donner des services de qualité à la population.
Comme nous le rappellent plusieurs travailleuses et travailleurs du réseau, nous travaillons chaque jour avec des humains. Nous devons donc être sans cesse auprès d’eux pour répondre à leurs besoins. L’austérité, en accentuant sans cesse la cadence de travail, a pour effet de rendre ce travail de plus en plus difficile. La pression au travail est de plus en plus forte et toutes les données démontrent que cela a un impact incontournable sur l’état de santé des travailleuses et travailleurs.
Cette étude met également en lumière les pratiques déficientes de plusieurs établissements dans le processus de retour au travail des travailleuses et travailleurs.
Plus que jamais, il faut donc exiger que l’austérité n’ait pas notre peau!
Guy Laurion, responsable politique du dossier de la santé et de la sécurité du travail à la FSSS-CSN