Du 2 au 8 mai 2022, la FSSS-CSN souligne la semaine de la santé mentale. Sous le thème « Essentielles, on s’organise », la FSSS-CSN souligne cette semaine, en profitant de l’occasion pour remercier le personnel qui œuvre dans le champ de la santé mentale. Qu’elles soient psychologues, psychoéducatrices, TS, TTS, TES, travailleuses communautaires, éducatrices, agentes de relations humaines, sexologues, ergothérapeutes, infirmières, etc., nous saluons les travailleuses et travailleurs qui se dévouent pour donner des services de qualité dans un réseau public de la santé et des services sociaux qui les a trop longtemps négligées.
Des besoins de plus en plus criants
Bien avant la crise, les besoins en termes de services psychosociaux étaient importants, mais ils ont été longtemps négligés et occultés. Depuis des années, nous dénonçons le manque criant d’accessibilité aux services de santé mentale dans le réseau public. Le personnel qui œuvre dans ce secteur devrait pouvoir être reconnu à sa juste valeur, mais surtout, on devrait s’assurer de lui offrir des conditions de pratique lui permettant de préserver sa propre santé mentale.
Comme on le constate jour après jour dans les médias, la détresse psychologique atteint des sommets inégalés dans le réseau de la santé et des services sociaux, plongeant un employé sur deux dans un état de mal-être, associé dans 80 % des cas à leur milieu de travail. Le personnel du réseau de la santé et des services sociaux est à bout; à une charge de travail insurmontable s’ajoutent des conditions de travail stressantes, voire dangereuses. Autant de facteurs qui ne font qu’augmenter la détresse des travailleuses et travailleurs, détériorant la qualité des services, le moral du personnel et sa rétention.
Soutenons les travailleuses et travailleurs en santé mentale
Si vous travaillez en santé et services sociaux, vous le savez déjà, la situation est critique! Or, le gouvernement, par son mépris et son manque de considération envers la majorité des personnes qui se dévouent au quotidien, rajoute de l’huile sur le feu en adoptant plutôt des tactiques de division qui minent davantage la santé mentale de son personnel. En ces jours difficiles, nous réitérons notre soutien à toutes les personnes œuvrant dans le champ de la santé mentale, et ce, peu importe leur titre d’emploi. Car c’est tous ensemble, qu’ils et elles subissent des conditions irréconciliables avec un travail de qualité. Les travailleurs et travailleuses du réseau public, devant la perte du sens de leur travail, constatant le déclin de leur autonomie professionnelle et le manque de reconnaissance de leur employeur, quittent en burnout, blessés par un service public qui les consume. Pour venir à bout de la négligence et des réformes déshumanisantes, ça prendra plus que des « solutions » immédiates et temporaires.
À l’aube d’une nouvelle ronde de négociation dans le secteur public, nous continuerons à documenter la surcharge de travail et le manque de reconnaissance des technicien-nes et professionnel-les que nous représentons et à réclamer un réinvestissement majeur pour les services psychosociaux. Pour avoir des services publics qui répondent aux besoins de la population, nous devons impérativement accentuer la reconnaissance du personnel. Tous ensemble, faisons entendre notre voix pour des conditions de travail qui favorisent une bonne santé mentale.
Roxanne Palardy
Représentante des techniciennes, techniciens
et professionnel-les de la santé et des services sociaux de la FSSS-CSN